Friday, November 02, 2007

In memoriam Serge de Beketch (12/12/1946 - 06/10/2007) (Editorial du Libre Arverne n°260, 11/10/2007)

Serge de Beketch nous a quittés. Pour notre courant de pensée, la perte est irremplaçable, plus que la perte du Detroit en temps de guerre pour la VIth Fleet (navire-ravitailleur de la marine américaine, sa perte condamne porte-avions et croiseurs à la pénurie de munitions et de carburant…). Le 6 octobre, j’installais mon stand lors de la Fête de la Tradition quand je fus interpellé par Caroline Parmentier, ma tourneboulante consoeur de Présent. Mais une Caro avec la tête des mauvais jours. Et de m’apprendre la nouvelle que je redoutais depuis quelques temps : « les médecins ne donnent pas 48 heures à Serge ». Le lendemain, on m’apprenait sa mort durant la nuit, entre la Fête du Rosaire et celle de la Saint Serge. L’abbé de Cacqueray arrivant sur mon stand, je l’en informais immédiatement. Il fit un signe de croix bénissant la mémoire de Serge et me demanda de prévenir séance tenante Mgr Fellay. Brève biographie pour les rares personnes ne le connaissant pas encore. Né le 12 décembre 1946, Serge André Yourevitch Verebrussoff de Beketch était le fils du sergent-chef Youri de Beketch mort pour la France à Dien-Bien-Phu et le petit-fils de Cyrille de Beketch, aide de camp du général Dénikine. La quasi-totalité de sa famille paternelle ayant été exterminée par les commissaires politiques juifs de l’URSS, cela ne le prédisposait pas à une tendresse excessive pour les deux facettes du bolchevisme et leurs collaborateurs. Journaliste à Minute en 1966, il se lia d’amitié avec René Goscinny qui le fit renter à Pilote. Directeur de National Hebdo de 1986 à 1990 puis de Minute-La France de 1990 à 1993, il fonda Le Libre Journal de la France Courtoise et fut co-fondateur et animateur vedette de Radio Courtoisie.

Serge de Beketch sera éternellement associé en ce qui me concerne à une période exaltante de l’histoire de notre famille de pensée. Si on devait donner un seul mot pour désigner Serge, c’est à « excessif » que je penserais. Tout était excès chez lui, et c’est ce qui faisait son charme. On l’aurait suivi jusqu’aux confins de la Sibérie, jusqu’aux yourtes (pas de blagues, monsieur le correcteur de texte) de Yakoutie. Dans la grande armée de la presse nationale, Serge était l’ataman, flanqué de ses Cosaques du Libre Journal de la France Courtoise, sabre au clair, au galop, étêtant tout ce qui bouge, bousculant même l’infanterie régulière de notre propre camp quand elle avait le malheur de se trouver sur le chemin des convenances que nous piétinions avec allégresse. Nous étions des corsaires, des partisans, des irréguliers, des corps-francs, mais nous étions surtout de ces hommes libres n’ayant de comptes à rendre qu’à Dieu et à notre ataman, suscitant parfois le regard courroucé de ces « messieurs convenables » prostituant leurs idéaux pour une écharpe de Conseiller Régional et autre bimbeloterie pour arrivistes de chef-lieu d’arrondissement. Pendant les années où j’ai eu l’honneur de travailler avec lui, Serge a été notre Ungern-Sternberg. J’ai longtemps cherché quelle chanson je pouvais chanter en l’honneur de Serge. Les Partisans Blancs ? Je la laisse à mes confrères de Radio Courtoisie. La Cavalcade ? D’autres l’ont pris. Les Cosaques ? Redondance avec ce qui précède. Alors je vais choisir à l’heure du requiem Le vent menait : « Où nous passons menant la roue solaire L'or des moissons s'attache à nos pas, Qu'on nous appelle soldats ou mercenaires, Nous sommes toujours prêts au dernier combat. Le vent menait le bruit de nos batailles, Le vent du nord menait au dernier port. Le vent menait le sang et la mitraille, Le vent du nord nous amenait la mort… »

Serge de Beketch était donc un homme d’excès, mais dans le sens noble du terme. La prodigalité légendaire attribuée aux Russes trouvait en lui l’illustration vivante. Généreux, Serge l’était. Il a donné sa chance à plusieurs jeunes, moi le premier. Je ne l’ai jamais vu manifester la moindre haine contre quiconque, même envers les porcs de Charlie Hebdo, même cette éponge imbibée d’alcool de Siné qui avait injurié son père. Ces dérapages verbaux, sous le coup de la colère, ne devaient être pris qu’à leur juste valeur : le cri de désespoir de l’homme devant l’injustice, la mesquinerie, parfois même l’ignominie des puissants. Ses envolées ont donné des sueurs froides à Jean Ferré et à Jean-Marie Le Chevallier. Si on devait les résumer en une phrase, c’est celle lors de la Fête du Livre de Toulon lorsque l’équipe de Charlie Hebdo ne demanda rien de moins qu’une « protection policière » (comme tout anar en peau de lapin), il leur envoya un bristol dans le ton de leur journal : « La municipalité de Toulon est chargée du ramassage des ordures, pas de leur sécurité ». Nous avions beaucoup ri, Le Chevallier nettement moins. Il voyait s’éloigner ses rêves d’un bon papier sur lui dans Le Figaro et Libération… Lors de la période toulonnaise, j’étais aux côtés de Serge comme Rédacteur en Chef du Toulonnais, le journal municipal dont il était le directeur. Seul journal municipal qui était lu jusqu’à Amiens ! Un jour, Serge s’était excusé de m’avoir entraîné dans cette galère. Je lui avais répondu : « Pourquoi vous excuser ? On s’est bien marré ! ». De Toulon, je garderais le souvenir de la gentillesse de Philippe David de Beauregard qui, plus d’une fois, allait plaider notre cause auprès du maire parce que nous avions froissé la susceptibilité de tel ou tel élu d’un parti dont le journal officiel appelait au meurtre contre « Leuch » ; et ces fous-rires lors des bouclages (notamment une fois où entrant dans le bureau de Serge avec une demande de me laisser deux pages pour le compte rendu d’un Toulon-Bordeaux en Coupe de France de football, je fus reçu par un tonitruant et théâtral : « Fersan, fichez le camp de mon bureau vous et votre football ! ». Serge est toujours resté hermétique au charme du ballon rond.

Von Salomon avait trouvé un mot exact qui définissait Serge et son armée : Les Réprouvés. Le Libre Journal avait un côté du Petit Nicolas. Nous étions tous, et Serge le premier en tant que « meneur de la bande », un groupe de « sales gosses » fortes têtes, insolents mais avec des cœurs gros comme ça. Pas l’un qui ressemblait à l’autre. Le village gaulois d’Astérix, entre chamailleries, réconciliation lors du banquet final… Mâtin, quel journal quand on y pense. Grâce à Serge, j’ai découvert un monde mille fois plus chaleureux et intéressant que si j’avais fait une petite carrière de sbire du régime au Quai d’Orsay. Bernard Lugan, Bernard Antony, Marie-Claude Monchaux, Michel de l’Hyerres, Anne Merlin-Chazelas, le marquis d’Olmetta, Nicolas Bonnal, François Brigneau, ADG, Aramis… Croyez-moi, c’est autre chose que des noms sur des couvertures de livres. C’était l’art de Serge de nous faire tous cohabiter sans heurts, et Dieu sait qu’il n’y avait rien de moins facile, car, tous autant que nous étions, on était du genre à avoir notre caractère : les deux Bernard ne sont plus à présenter dans ce registre, François Brigneau a été l’un des rares dans nos milieux à balancer publiquement ses quatre vérités – fortement déplaisantes - à Le Pen en personne, Nicolas Bonnal, chat philosophe, avait le coup de patte cynique. Le marquis d’Olmetta avait l’habitude savamment entretenue de lancer dans telle ou telle réception aussi mondaine que compassée des remarques aussi cinglantes que justes faisant l’effet de la glace à la vanille tombant dans le plat d’épinards. Solide matrone, Anne-Marie Chazelas était la preuve que la Maison d’Education des Jeunes Filles de la Légion d’Honneur fabrique autre chose que des oies blanches et quand vous aviez le malheur de soliloquer contre le trône, l’autel et le peuple élu, elle vous rossait épistolairement d’importance ! Marie-Claude Monchaux, la meilleure illustratrice pour enfants de tous les temps, que l’on imagine dame effacée devant ses pastels et ses feuilles ayant jadis été une petite fille modèle aux robes impeccables et nattes enrubannées, était une fillette pour le moins rude : rentrée chez elle en larmes et en sang, elle désigna comme auteur de son chagrin les fils du voisin. Furieux, son père se rendit chez le coupable pour s’entendre dire par le géniteur d’icelui : « Ah c’est vous le père de la petite tigresse ? Venez voir dans quel état elle a mis mon fils… », car si les larmes étaient les siennes, le sang était celui de l’un des garçons qu’elle avait frappé… Quant à ADG, ses relations avec Serge oscillaient entre l’excellente et la rupture en fonction de leurs évolutions d’humeur. L’énumération ne serait pas complète sans l’auteur de ces lignes, qui, entre deux envolées romantiquement fascistes sur la beauté des Bundesmädel à nattes blondes, la pureté de l’Europe Nouvelle et le courage de ses combattants, prend la plume pour solutionner métaphoriquement de manière finale ceux qui lui bavent sur les rouleaux en murmurant : « Toi mon salaud, tu ne vas pas regretter le voyage, tu vas te retrouver à faire du travail manuel en Pologne sans comprendre ce qui t’arrive… »

Par Radio Courtoisie, par Le Libre Journal, j’ai rencontré grâce à Serge des gens uniques. C’était l’une de ses marques de fabrique, cette ouverture d’esprit, cet éclectisme intellectuel qui lui faisait s’intéresser à tous les domaines des sciences, de l’histoire, de la culture. Le Libre Journal du mercredi était devenu le havre, le port d’attache des tous les dissidents. Sous la tutelle de « Obiwan Beketchi », le jeune Jedi finissait sa formation. Serge était l’ennemi de l’obscurantisme mafieux qui a asservi la recherche au dogme. Il y avait un mot qu’il détestait par dessus tout : censure. En politique, en religion, en histoire, Serge pratiquait la politique du micro ouvert. Tout le monde, dans la mesure où le discours était argumenté et étayé, avait le droit à la parole. Avec Serge, tout était merveilleusement possible, même l’inconcevable. Un mercredi, il s’aperçoit avec horreur qu’il avait invité dans la même émission le fils de Grossouve, « suicidé » sous Mitterrand, et Dominique Erulin, sur la tête duquel l’Elysée avait mis un contrat, supervisé par… de Grossouve. Les deux arrivent. Le fils de Grossouve, gentil jeune homme timide et svelte. Erulin, massif et sanguin… Et là, l’incroyable se produit : le baroudeur serre avec vigueur la main de son vis-à-vis en lui disant : « Tu n’es pas responsable de ton père ». Pendant l’émission, Erulin le dur à cuire fut d’ailleurs ému par le témoignage du fils orphelin d’un ennemi abattu sur ordre du bananier en chef adepte de la phrase « les morts ne parlent pas ». Jean Ferré a résisté à toutes les pressions, et Dieu sait qu’il y en eut, de la part des coteries en place pour éliminer Serge. Grâce à Serge, j’ai découvert le professeur Faurisson (dont Serge, engagé pourtant dans Tsahal en 1967 fut l’un des plus grands défenseurs), j’ai pu « tester » le commandant Bunel et voir si c’était du lard ou du cochon, je me suis lié d’amitié avec le docteur Dor et avec Hervé Ryssen, j’ai découvert des scientifiques aussi brillants que persécutés et des hommes et femmes politiques sous un jour inédit (notamment une Catherine Mégret d’une gentillesse extrême avec un humour décapant, venue à la radio avec sa petite Bertille qui, lorsque Serge lui posa la question volontairement piégée « dis bonjour au micro » répondit ce qu’on attendait d’elle : « Bonjour micro ! »). Il m’a aussi permis de rencontrer son fils Emeric, devenu parrain d’un de mes fils et mon véritable alter-ego. Je ne sais pas qui remplacera Serge, mais je lui souhaite bien du courage.

Car Serge nous manquera à tous et à toutes. Avec la mort de Jean Ferré, Radio Courtoisie a perdu son cerveau, avec celle de Serge de Beketch, elle perd son cœur. Même si j’ai la chance d’avoir encore mes deux parents, aujourd’hui je ressens ce que c’est que d’être orphelin. A « maman » Danièle, à Emeric mon « plus que frère », à Cyril « le frère qui a réussi », j’associe mes prières les plus filiales et fraternelles. Serge ne mourra jamais dans nos cœurs et son souvenir, lui, est aussi immortel que l’Académicien qu’il aurait mérité d’être. Que l’Etat romanesque de Tradiland décrète trois jours de deuil national.

Labels: ,

Saturday, June 09, 2007

Comme le temps passe... (Editorial du Libre Arverne n°233 - 05/04/2007)

Mon fils aîné a fait ses premiers pas d’enfant de chœur. Comme le temps passe… Il a désormais 5 ans. Depuis l’âge de trois ans, il manifestait son envie de devenir « un petit rouge », depuis cette grande messe lors de la visite de Mgr Tissier de Mallerais où tout ce que la paroisse comptait comme servants de messe avait été mobilisé. Maintenant qu’il a fait sa première communion (à 5 ans et 3 mois, l’un des plus jeunes - sinon le plus jeune – des premiers communiants de l’histoire de la paroisse) et qu’il a les bras assez grands pour atteindre l’autel et suffisamment forts pour porter le candélabre, il va pouvoir honorer Dieu de la façon qu’il désire. Mon petit bonhomme de 5 ans, qui connaît bien son catéchisme et lit ses vies de Saints, a considéré le martyr comme une fin possible. Ces propos, venus du fond de l’âme et du cœur de l’enfant, tombant dans l’oreille d’un père, montrent qu’une partie de l’éducation a été réussie et que la génération suivante prend dans sa petite main le flambeau. Comme dit notre cher abbé : « le martyr et le couvent ne sont pas demandés à tout le monde. Il est demandé à tout le monde de vivre à côté de Dieu ». Musulmans, talmudistes (y compris dans la variante communiste), satanistes, anarchistes et autres continuent encore à tuer les catholiques. Tous les enfants de Tradiland le savent, cela arrive dans le monde entier et même en France. Et si on demande aux enfants de notre peuple de citer un nom de « martyr en haine de la foi » dans la France de l’an 2000, ils vous répondront : Jeanne-Marie Kegelin.

C’est un grand moment pour un père (surtout quand soi-même on n’a pas été enfant de chœur) que d’aider son fils à enfiler pour la première fois la soutanelle rouge de servant de messe. Même si les chances sont moins que faibles qu’un jour il soit revêtu de la soutane rouge de cardinal (où alors c’est que bien des choses auront changé dans l’Eglise), il faut se dire que chaque prêtre portant la soutane noire de religieux a été un jour un petit garçon en soutanelle rouge. Même si tous les petits hameaux n’ont pas la vocation de devenir métropole, cinq baraques et une route font peut-être penser à Shabbytown, Arizona profond, mais après tout, la Rome de l’an 740 avant Jésus-Christ ne devait pas être différente. Une vocation de prêtre commence toujours par là. Et qui sait si mon petit garçon enfilant cet habit rouge de petit servant de messe dans le vestiaire exigu de notre petite chapelle ne commence pas à emprunter un chemin qui l’amènera en soutane noire à Ecône ?

C’est incroyable comme le temps passe vite. Certes, les parents ont vocation de mûrir, les enfants celle de grandir, mais le tourbillon des saisons amène l’éclosion de nos jeunes pousses et on se surprend à dire « mon Dieu, déjà… ». L’aîné de mes fils en soutanelle, ma seconde fille qui désormais a l’âge de devoir porter un jupon sous sa robe, la moitié de mes enfants sachant désormais lire, ma cinquième qui du haut de ses 2 ans commence déjà à réciter des bribes de prières, chaque jour un peu plus longs… On en viendrait à se pincer quand on réalise que le jeune notaire qui vous parle était le petit garçon en nœud papillon bleu qui était enfant d’honneur à votre mariage, que la jeune maman qui pousse le landau où dort son poupon blond, vous l’avez connue fillette… L’autre jour, en me rasant, j’ai repéré dans ma chevelure un cheveu blanc. Je n’ai pas eu d’émotions particulières, c’est dans l’ordre des choses. A le voir, unique clair dans cet univers foncé, on aurait dit Willy Sagnol en équipe de France de football… Mais il va amener sous peu des camarades. Il y a toujours un moment où le chien fou devient un vieux sage. Même si tu n’as pas fini de planter des arbres, tu peux déjà commencer à regarder grandir les arbrisseaux des années précédentes… Et un jour, ô combien déchirant pour le papa, sa « boutte », sa « petite souris », sa « mirobolance » et celles qui suivront quitteront la maison pour se marier ou rentrer dans les ordres. Tout père est un roi dont les princesses ont pour vocation de s’en aller. Nous n’élevons pas les enfants pour notre plaisir mais pour la gloire de Dieu.

Mercredi des cendres, nous sommes allés à Saint-Macaire pour la cérémonie. La chapelle était plus que bondée, et pour cause, comme nous étions en période scolaire, tous les élèves étaient présents, aussi bien l’école primaire des garçons que le collège des filles. Beaucoup de gens sont restés sur le perron et même dans les escaliers. On peut anticiper l’avenir d’un peuple en regardant ses écoles. Quand j’observe les élèves des dominicaines de Saint-Macaire, bien qu’elles soient toutes en uniforme, je peux relever quelques tendances indicatives. Il y a apparemment une majorité de filles originaires de la campagne, non pas des enfants de citadins qui auraient suivi les conseils de Mgr Lefebvre et qui auraient migré vers des zones moins polluées (et de toutes formes de pollution : atmosphérique, morale et ethnique), mais de vraies filles de ce qui jadis avait été la France, la bonne race paysanne gauloise que l’on retrouve dans ces demoiselles blondes, aux hanches larges propres à l’enfantement, au port solide de filles de la campagne, fraîches et saines et à la manière humble de porter la jupe bleu-marine et le chemisier blanc. Des filles dont l’idée de les voir constituer le socle du futur peuple tradilandais nous emplit de joie. Même issues des campagnes, ces filles d’oïl sont les preuves vivantes que Gaulois et Germains étaient le même peuple ou du moins… cousins germains. On est aristoi ou kakoi dans ses gènes, nonobstant sa classe sociale ou son ethnie, et nos filles sont indubitablement dans la première catégorie pour la plupart d’entre-elles, comme l’étaient nos garçons. Leur sang n’est peut-être pas bleu comme le Danube mais leur chevelure est de la couleur de l’or du Rhin, ce fleuve passerelle entre la Francie occidentale et la Francie orientale, leurs yeux sont bleus comme la ligne des Vosges, et de l’alliance avec nos garçons fermes dans leurs convictions et leur foi comme les dites Vosges et leur sœur jumelle de la Forêt Noire, donnera naissance à un peuple nouveau, débarrassé de la tyrannie des kakoi qui empoisonnent la France depuis 1789, un peuple régénéré, un peuple neuf dont l’heure est venue, né du peuple français comme ce dernier était né du peuple gaulois. Ce qui était sera et ce qui est ne sera plus.

Dimanche de la Passion, les scouts de Doran étaient les invités d’honneur de la paroisse Notre-Dame-de-la-Merci. Je parlais un peu plus haut du temps qui passe : Bruno, petit enfant de chœur lors de mon arrivée en Auvergne et désormais chef de la patrouille, me demande l’intégration de Maël dans sa troupe, trompé par le fait qu’il soit grand pour son âge comme tous mes enfants. Je lui ai demandé d’attendre un peu mais lui ai signalé que mes enfants passeront qui chez les scouts, qui chez les guides. Quand je suis arrivé en Auvergne, nous n’avions pas de scouts. Puis, plusieurs filles de la paroisse constituèrent une patrouille mais dépendante du Poitou (voir Le Libre Arverne n°5). Maintenant, garçons et filles sont suffisamment nombreux pour constituer deux unités dans notre ville. Une jeune demoiselle de nos pensions, une blonde altière presque aussi grande que moi et dans laquelle j’ai du mal à retrouver la petite fille de 5 ans avec son mignon petit chapeau blanc et mangeant avec application son pot de crème de marrons lors du pèlerinage de Chartres 1997, me confirme le dynamisme nataliste tradilandais : plus du tiers des enfants de sa classe sont membres de fratries de 10 enfants ou plus… Bien entendu Tradiland n’est pas une Union Soviétique religieuse avec un « plan quinquennal indiquant le quota de fabrication de bébés », mais son dynamisme nataliste est source d’espérance. Comme aurait pu dire Marie-Ségolène Royal, ce qui frappe dans notre peuple, c’est sa blonditude. Sur les 18 scouts, guides, jeannettes et louveteaux, pas moins de 16 blonds dans une Auvergne où la chevelure de jais et les yeux de feu prédominent. Les deux seuls bruns sont Bruno, le chef de patrouille, fier héritier des Lusitaniens, et une Auvergnate typique, mate de teint, petite, potelée, à nattes couleur corbeau. Plusieurs de ces enfants sont issus de la même fratrie. Nous arrivons fatalement au stade où l’explosion de la natalité tradilandaise se fait sentir dans les écoles, dans les chapelles, dans les troupes scoutes. En attendant qu’elle se fasse sentir dans les séminaires et dans les urnes. Et quand mes, pour le moment, six enfants enfileront à leur tour l’uniforme scout, ça fera encore 6 blondinets et blondinettes de plus. C’est une constatation que j’avais déjà faite lors de la retraite de foyers faite en mai 2006 : nous étions 12 couples à y participer, et sur la douzaine de femmes présentes, 6 étaient blondes (dont la mienne) et 6 étaient châtains. Le vieux fond catholique franc-aryen n’est pas mort. N’en déplaise aux mânes du très respectable Charles Maurras, ceci contredit sa théorie géopolitiquement nocive des « sœurs latines ». Même si les rois de France ont poussé les frontières vers le sud, c’est l’Oïl germanique qui a été, est, et sera toujours la France éternelle, celle de la chevalerie et de l’Eglise. La France a peut-être des demi-sœurs latines. Je n’en disconviens pas. Mais les sœurs de la France sont germaniques. Non pas l’Angleterre, Sarah Marmelade la renégate, perfide Albion aux deux sens du terme (l’autre étant « qui n’a pas la foi »), mais l’Allemagne berceau des Francs, les Belges – Gaulois les plus braves selon César -, les Néerlandais, fils et filles de la tribu gauloise des Bataves, les Suisses, enfants de la turbulente nation gauloise d’Helvétie, qui déclencha la Guerre des Gaules et l’arrivée de l’envahisseur romain… Cette multiplication de petites têtes blondes combinée à une natalité galopante n’est ni plus ni moins qu’une sorte de manifestation extrême d’instinct de survie d’un peuple en péril extrême. Aux grands maux les grands remèdes.

Mercredi Saint, nous sommes allés chez une famille amie pour y faire des emplettes, celle-ci servant en quelque sorte de « dépôt-relais » à une société vendant des vêtements pour les Tradilandais. Depuis longtemps, et plusieurs fois dans les colonnes de ce journal, j’avais souligné la nécessité de se doter d’une fabrique d’habits « par les tradis pour les tradis », ne trouvant jamais chez les fripiers qui inondent les supermarchés de leurs cochonneries made in pas chez nous des vêtements conformes aux goûts et aux aspirations de notre peuple. Cette société, qui de plus fabrique une grosse partie de ses habits en France (le reste est made in Madagascar, ancien fleuron de notre empire, on évite déjà le désastreux made in China), s’est implantée dans le créneau très rentable à terme du « vêtement tradilandais » et le tout à des prix très compétitifs. Ma fille aînée est comme sa maman, du genre « grande sauterelle » : à 7 ans, elle porte du « 10 ans » en taille. Ce qui signifie qu’elle va rapidement dépasser le 12 ans alors qu’il lui restera encore de longs mois avant d’avoir ces fameux 12 ans… Le problème, c’est de trouver des jupes décentes dans une société où la laideur vestimentaire est imposée. Habiller ses grandes filles est un problème récurant pour toute famille tradilandaise (c’est un peu moins compliqué pour les garçons) Les grands esprits se rencontrant, quelle joie de voir réaliser par autrui ce que j’avais toujours prôné. La société Magellys (site internet : http://www.magellys.com/) propose une gamme de vêtements pour hommes, femmes, garçons, filles et bébés, à des prix fort compétitifs, une sorte de Cyrillus en plus tradi et surtout en discount. Jupes plissées, tenues scoutes, barboteuses, chemisettes unies pour homme (elles deviennent de plus en plus difficiles à trouver…), il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Pour environ 150 euros, nous avons fait provision de robes pour madame et mesdemoiselles. Nous allons rapidement investir dans les jupes plissées pour grandes adolescentes, (ça grandit vite à la maison), jupons et, puisqu’on y est, de pantalons pour les garçons (on pourrait en trouver dans le commerce, mais autant faire travailler notre peuple).
Magellys est une facette supplémentaire des facultés tradilandaises d’adaptation et de l’existence réelle de la spécificité de ce peuple, comme si à chaque manifestation de l’apartheid mesquin du régime, nous trouvions une parade. Ils ne voulaient pas de nous dans leurs églises, nous avons construit les nôtres. Ils ne voulaient pas de nous dans leurs écoles, nous avons créé notre tissu scolaire. Ils ne voulaient ni de notre culture, ni de notre mémoire, nous nous sommes dotés d’un dynamique réseau culturel, étant probablement la communauté en France qui lit le plus… Ils ne veulent pas aider nos familles dans le besoin ? Nous avons créé nos propres structures d’aides sociales. Nous n’avons pas le choix pour habiller nos enfants, les nourrir et les instruire ? Une fois encore nous faisons face en créant nos propres entreprises de vêtements et même, dans certaines provinces, nous avons le vin tradi, le miel tradi, la viande tradie (non, les entreprises ne s’appellent pas Tradivin, Tradimiel et Tradiviande, la novlangue a ses limites…). Bien évidemment, la tentation est grande de rassembler le tout en véritable trust communautaire à la KTO (Konzern Tradilandais Omniproduits, prononcer comme il se doit « Catho ») réminiscence du COP de Robocop, mais généralement, les grosses entreprises ont la faculté d’adaptation du dinosaure et finissent comme lui. A l’ère de la leaderless resistance et de la Tupper-war, éloignons-nous des structures pesantes pour plébisciter l’organisation en nébuleuse. Rome ne s’est pas faite en un jour, ni même Akron (Ohio). Tranchons un par un les liens qui nous entravent avec un pays qui, j’espère que mes éditoriaux l’ont prouvé, ne veut plus de nous. Eglises libres, écoles libres, culture libre, recherche historique libre, commerce libre pour commencer. Ensuite, la fonction créant l’organe, nous pourrons passer à l’étape suivante : notre justice, notre administration, notre police, notre armée… l’indépendance ! L’heure est venue d’affiner la prophétie de Malraux : le 21e siècle ne sera pas seulement le siècle du spirituel, il sera surtout le siècle du communautarisme. Et pour la première fois depuis longtemps, les gens de notre bord ont une longueur d’avance dans ce domaine…

Labels: , , ,

Tuesday, May 29, 2007

Un jeudi à Saint-Franc (Editorial du Libre Arverne n°243 - 31/05/2007)

Jeudi dernier, toute la petite famille est montée dans la Tradimobile direction la Savoie pour notre traditionnelle visite de l’école Sainte-Anne-de-la-Providence à Saint-Franc. Départ de la tribu à 6 heures du matin pour arriver sur place avant la sortie des élèves avancée au jeudi 12 heures pour cause de week-end de Pentecôte. Le hasard de la circulation, les éternels bouchons sur l’ironiquement nommée « A-47 » (comme la Kalachnikov, symbole inversé : ce n’est pas vraiment le même débit), nous ont fait longer une sinistre ville de la banlieue de Saint-Etienne (pléonasme). En contrebas du double ruban d’asphalte où les voitures roulaient au pas qui, hélas, n’était pas celui de l’oie, un établissement scolaire, vraisemblablement un lycée. C’était l’heure du début des cours. Une jeunesse symptomatique du peuple français s’y rendait. Laideur des tenues, laideurs des visages, laideur de la démarche, se fondant dans la laideur de la ville. Des filles la clope au bec, le regard vitreux, sans la moindre once d’élégance, des garçons ayant l’air de parfaits ahuris, décérébrés par la télévision, l’endoctrinement, la musique tribale voire le chichon. Quels fruits vont donner de telles graines ? Pas grand chose de commun avec nos jeunes pousses ces « Français OGM ». Aucune hostilité à avoir avec ces Français, simplement l’affirmation, la confirmation que ce n’est pas notre peuple. Ils nous sont aussi étrangers que les Inuits, les Papous, les Kikuyus ou les Jivaros.

Reine de la conduite en montagne, mon épouse pilote d’une main sûre la Tradimobile dans la route sinueuse et pentue entourée de forêts et de champs. Le virage en épingle à cheveux et le panneau de bois indiquant l’école Sainte-Anne, frontière virtuelle entre les deux sociétés, et nous voici arrivés dans notre patrie. Nous avons quitté la France. Nous sommes à Tradiland, un assemblement de petites « enclaves », une sorte de Bophutatswana (bantoustan africain indépendant de 1977 à 1994 composé de multiples enclaves dans la République Sud-Africaine) minuscule, mais qui a au moins le mérite d’être chez nous. La petite école installée dans un ancien hôtel, à la façade couverte de lierre, est un havre de paix et de joie, quand le mufle hideux de la tyrannie laïque s’en tient éloigné. Mademoiselle Marie-Thérèse, la directrice que l’on ne peut imaginer autrement que joviale, nous accueille à bras ouverts. Comme dans toutes les familles, et Sainte-Anne-de-la-Providence et la Péraudière sont des familles de notre patrie, il y a les enfants fidèles dont les visites régulières sont un remerciement pour la bonne éducation reçue (ma femme), il y a les enfants ingrats, pris dans le tourbillon des mondanités et de la carrière et qui ne trouvent pas le temps de venir saluer leurs anciens professeurs, oubliant ce qui a fait ce qu’ils sont (non, je ne donnerai pas de noms…), il y a – très très rares Dieu merci – les enfants renégats, lâchés dans le monde avec des vices de construction et qui ont sombré, et – dernière catégorie dont je suis – les enfants adoptés, le contraire exact des précédents puisque admirant un système d’éducation inverse de celui reçu. Mais chez mademoiselle Ract, pas de discrimination : moi qui ait été marqué au fer rouge par 13 ans d’école régimiste (9 ans de laïque, 4 ans de conciliaire) est reçu comme si j’avais fait ma scolarité à La Péraudière. L’expérience de quelqu’un qui est « sorti de la matrice » et qui est capable d’en démonter le fonctionnement est un témoignage aussi utile que celui des réfugiés russes en Allemagne dans les années 20.

Notre arrivée ne passe pas inaperçue et nos enfants se sentent immédiatement comme chez eux. D’ailleurs, ils sont chez eux puisque c’est leur pays. Des petites frimousses souriantes nous dévisagent aux fenêtres. Nous ne sommes pas des parents d’élèves… de futurs parents venant inscrire leur aînée ? Non plus… Ceci ne peut donc être qu’une ancienne en visite avec son époux et ses enfants. Je reconnais les deux brunettes à visage de petites pommes toutes rondes dont je parlais dans l’éditorial des Lettres Fersanes de mai 2005, mais je n’ai pas reconnu (jusqu’à ce qu’elle me dise son nom de famille) celle qui était presque la benjamine de l’école et dont j’avais évoqué son irrésistible « bonnet d’âne » lors de la fable des bons et des mauvais écoliers… La fillette de 1998 est devenue une jeune fille en 2007, peut-être l’élève la plus âgée maintenant… Comme le temps passe. Une petite fille à nattes brunes, Mathilde, 7 ans, s’approche de nous avec des yeux bleus pétillant de malice, des yeux de chipette brevetée… Elle « harcèle » son institutrice, qui a été pensionnaire en même temps que ma femme, pour avoir son image (récompense des bonnes élèves). Mêmes tresses, mêmes yeux bleus, même gabarit de petite souris que ma cadette Marianick... et même pugnacité à réclamer l’image promise. Mon Baudouin, 4 ans et déjà une carrure de petit colosse, avec toute la spontanéité hérité de son papa, s’approche d’elle et lui saute au cou pour l’embrasser avec la délicatesse du Panzer dans la campagne ukrainienne… Mon « Winnie l’Ourson » n’a pas compris le mouvement de recul. Il apprendra avec le temps : cela s’appelle l’éducation…

Une fois la surprise de notre présence passée, les jeunes filles et fillettes retournent à leurs occupations. Je les observe dans leurs préparatifs de départ… Tout respire la joie de vivre, ces enfants épanouies que l’on entend rire et chanter dans les couloirs. Une nuée de chemisiers bleu-ciel et de jupe grises passe, pleine de fraîcheur et de vie, portant de grosses valises. Des fenêtres ouvertes de la salle de classe des grandes, on entend les élèves les plus âgées chanter. Je reconnais Chem Cheminée du film Mary Poppins et SOS Société de Bernard et Bianca. Sur le tableau, écrit en gros « prières et affection » pour une de leur camarade suissesse, Mariam. Un père, grand, brun et barbu, accompagne sa fille vers la voiture. Je l’interpelle : « Vous êtes Suisse ! » Devant sa réponse affirmative, je rajoute : « Votre fille est l’archétype de la petite suissesse avec ses bonnes joues rondes, ses cheveux blonds, ses yeux bleus et son profil purement germanique ! » Rire du papa, sourire de la fillette rougissante. Une ancienne camarade de pension de ma femme, mère de huit enfants, vient rechercher ses trois filles, la plus âgée étant « la copie carbone » de maman. Une quatrième les accompagne : son grand frère a épousé la jeune tante des demoiselles. Tradiland est une immense famille… Eudes, notre petit 6e, surnommé « le petit Enfant Jésus de Prague » à cause de ses bouclettes, passe de main en main. Ce qu’il y a de positif dans notre peuple, c’est qu’une fillette, une jeune fille, peut avoir 4, 8 12 frères et sœurs, elle ne peut pas s’empêcher de prendre avec ravissement dans ses bras le petit bébé d’un autre couple. Pendant que ses filles « pouponnent » mon fils, la maman a plaisir à parler avec nous, on ne s’était pas vu depuis des années. Pour parodier Mireille : « Quand un tradi rencontre un autre tradi, qu’est c’qui se dit ? Des histoires de tradis… ». On parle donc des difficultés financières récurrentes (les Tradilandais sont pauvres, particulièrement les familles scolarisées à Saint-Franc : artisans, paysans et autres professions de la lower middle class), de l’avenir des enfants (l’aîné de ses garçons, apprenti mécanicien, caracole à 17,5 de moyenne, une exception parmi les tocards made in école laïque), des discriminations quotidiennes infligées à la diaspora tradilandaise, nous les métèques exclus de la Cité, en quête d’une patrie. Je remarque que deux élèves ont l’uniforme de la semaine au lieu de l’uniforme du dimanche. Elles rentrent par le train. Pendant tout le trajet, elles vont avoir la confirmation, comme à chaque fois, qu’elles sont dans un pays qui n’est pas le leur…

Une fois les élèves parties, mes enfants prennent en quelque sorte possession de l’école, jouant dans les salles de classe et dans « la cour de récréation », sur une grande pelouse ornée de sept arbres majestueux que je suis bien incapable d’identifier. Par contre, la mappemonde de la classe des grandes n’a aucun secret pour moi : Djibouti indépendant, Bénin et non plus Dahomey mais Nouvelles-Hébrides et pas encore Vanuatu, Rhodésie et pas encore Zimbabwe… Année 1979. Je jette un coup d’œil sur les copies, la première a une jolie écriture à l’encre, la seconde a une jolie écriture à l’encre, la troisième a… une jolie écriture à l’encre ? Gagné… La salle de classe est aménagée comme celle des années cinquante, les pupitres ne devant pas être beaucoup plus jeunes. Mais ils sont dans un état impeccable. Les filles prennent soin du matériel de l’école. On n’est pas en République ici… La Bibliothèque est emplie de livres, dont tous les grands classiques de la littérature : Racine, Corneille, Bossuet, Molière, La Fontaine, livres usés à force d’avoir été lus et relus… Nous, à la laïque et à la crypto-laïque, on a étudié Gérard de Nerval, Auguste Villiers de l’Isle-Adam (deux ans de suite…), Victor Hugo et même le marquis de Sade en 3e… Et encore, on a échappé à Begag, Pavloff et autres nullités contemporaines. Ce qui ne signifie pas, bien sûr, que les auteurs plus « modernes » sont délaissés : Jean Raspail par exemple. A titre personnel, je considère que certains auteurs contemporains méritent le détour, en complément de programme : Raspail bien sûr, mais aussi Bordeaux, Brasillach, Danrit, Pourrat (qui est lu dans nos écoles) et même les romans historiques de Mabire (à faire découvrir aux garçons de la Péraudière)… Preuve supplémentaire que nous sommes deux peuples différents : les références littéraires et culturelles ne sont pas les mêmes.

Dans un carton, sous une table, gisent les livres de propagande étatique envoyés par tel ou tel éditeur : j’y jette un rapide coup d’œil et je suis consterné : c’est encore pire qu’à mon époque… Les livres d’histoire sont hideux, les illustrations choisies avec mauvais goût, les commentaires tendancieux et de plus, règne absolu de la pensée unique… Il y a la « vérité officielle » et c’est tout : une seule version des faits, laïque, républicaine et obligatoire, que l’on ne doit pas contester sous peine de rétorsion. Leur but n’est pas d’éduquer les enfants, de leur donner ce soi-disant « libre arbitre » mais tout simplement de les endoctriner pour leur cause, en faire des golems dociles et incultes, dont les pulsions primaires habilement entretenues dopent la machine économique et créent un réservoir de haine que l’on vide sur les vrais opposants quand ces derniers deviennent trop dangereux pour la caste. Les enfants français sont les jouets d’une sorte de Léviathan nés des amours tératogènes entre les deux matérialismes qui ne sont que les bras du cerveau planétarien. Il suffit d’ailleurs de voir le résultat : les chiens ne font pas des chats, l’actualité récente le prouve encore : à Ajaccio, deux collégiennes se sont suicidées en se jetant dans le vide, une troisième ayant été sauvée in extremis. Comme l’écrivait à juste titre Philippe Randa dans sa chronique du 26 mai : « Alors même que cette épidémie de suicide défraie la une de notre actualité, paraît dans Le Monde un article sur la progression du nombre d’enfants fugueurs, alors que se multiplient dans les cours de récréation jeux du foulard, de suffocation ou d’agressions si à la mode dans nos sociétés occidentales, les États-Unis d’Amérique se singularisant par des tueries à l’intérieur des lycées, complaisamment rapportées sous toutes leurs sanglantes coutures par nos médias. La belle jeunesse occidentale en a visiblement un coup au moral. Celle des pays du tiers ou du quart-monde est trop occupée, elle, par manger chaque jour à sa faim pour songer ne serait-ce qu’un instant à de telles fantaisies. La fugue, le suicide ou les jeux de cons restent une prérogative de peuples riches ». Les enfants de notre peuple étant élevés dans l’amour du beau, du bien et du vrai, ils ne comprennent pas pourquoi les jeunes de leur âge situés de l’autre côté de la « frontière » en viennent à se tuer. Les petits Français sont en tout cas la preuve vivante, enfin, la preuve morte quand ils parviennent à leurs fins, de l’inanité de la République et de son système scolaire. Comme dit l’Evangile : jugeons l’arbre à ses fruits. La comparaison est totalement en notre faveur… La directrice m’a signalé que le livre de sciences-naturelles était encore pire que les autres : elle a même été obligée de faire constater de visu aux parents les horreurs qu’il y avait : ils ne l’avaient pas crûe !

La petite école est à flanc de montagne, dans un petit coin paisible de la Savoie. Du banc qui limite la « cour de récréation », j’ai une vue plongeante sur la vallée, les montagnes mordant comme des dents le bleu pâle du ciel. On entend chanter les oiseaux, les cloches des vaches, on voit serpenter en contrebas une rivière. Mêmes les routes serpentent, paisibles, allant d’un hameau à l’autre. On distingue les toits rouges des Echelles, la ville voisine. Je regarde le ciel, trois oiseaux, qui me semblent suffisamment gros vu la distance, pour être probablement des rapaces, planent majestueusement, effectuant boucles et arabesques. Ils sont libres eux… Nous, nous sommes en liberté conditionnelle… Comme dit la chanson : « La France est un pays de liberté, mais de liberté surveillée et ce n’est pas au fond des prisons qu’il faut avoir peur des matons ». Au bout du chemin qui relie l’école du bonheur, loin de la ville, à la route, il y a la France. La population locale n’est ni hostile, ni favorable à l’école. C’est l’indifférence qui prévaut. Pour eux, les élèves sont des étrangères. Elles ne font pas partie de la Cité. Lorsque l’école fut fermée, pas une famille des environs n’est allée « aux nouvelles », ne serait-ce que pour savoir comment les petites allaient rentrer chez elles. Loin de chagriner, cette ignorance délibérée met au moins les choses au clair : la France ne veut pas de nous, d’où réciprocité. Un jour viendra où, lors de la levée des couleurs, les fillettes de demain regarderont monter le long de la hampe un drapeau qui ne sera plus bleu-blanc-rouge mais qui sera celui de l’Etat libre Tradilandais. Quel chant annonçant notre libération sortira comme un cri du cœur ? « O Marie, O mère chérie, garde aux cœurs des Français la foi des anciens jours, entend du haut du Ciel, ce cri de la patrie : catholiques et Français toujours ! » Voire même, qui sait, l’hymne du Parti dans Tradiland : « En chemise bleue bras tendu vers le ciel, nous défendons nos valeurs éternelles, communiant dans le même idéal : la Grande Révolution Nationale. Nation élue par Dieu désignée pour apporter au monde la Chrétienté. Mein Tradiland, Mein Heimatland, Tradiland, par nous, pour nous ! Tradiland, Tradiland, par nous, pour nous ! ». Ou peut-être l’Hymne des Louvettes, tiré du même livre : « Pour nos papas combattant à la guerre, pour tous nos frères engagés dans l’armée, nous les louvettes avons l’âme fière, nos sacrifices les feront rentrer. Quand Dieu sonnera l’heure de la délivrance, nous les fillettes seront la relève, nous sommes l’enfance, nous sommes l’espérance, et Tradiland est notre rêve. Purs sont nos corps et pures sont nos âmes, pures comme la race et comme le Parti, pures comme la neige du haut des montagnes, nous petites filles de la Patrie ». En tout cas, une chose est sûre, ce ne sera pas La Marseillaise car « le sang impur » qui « abreuve nos sillons », c’est le nôtre…
Nous nous rendons à la chapelle de l’école pour prier. Hermine, mon aînée, raconte notre voyage à la directrice et lui dit qu’à Saint-Etienne, « papa a montré à Maël là où ils jouent au foot » (le stade Geoffroy-Guichard, que l’on voit très bien de l’autoroute). Bien que le football soit davantage plébiscité à La Péraudière et totalement inconnu à Saint-Franc, Mademoiselle Marie-Thérèse, hilare, nous apprend : « Nous avons trois supportrices de Saint-Etienne dans nos élèves ». Braves et délicieuses enfants… bien évidemment Stéphanoises ! Supporter un club qui a eu son heure de gloire de 1969 à 1981 sur des valeurs totalement opposées au « foot business » incarnées jusqu’à la nausée par le voisin et rival honni, l’Olympique Lyonnais ? Quand on défend la tradition, on fait les choses à fond… Dans la petite chapelle, une ancienne étable transformée, mes filles examinent la statue du petit « Enfant Jésus de Prague » et confirment la ressemblance avec le petit frère. Nous rentrons par la buanderie, où sont accrochées au porte-manteau les blouses bleues des filles et où leurs chaussures et chaussons sont bien rangés dans leurs casiers. Même absentes, on les sent présentes. L’heure est venue de changer de montagnes, de quitter cette enclave tradilandaise, traverser la France et retourner dans une autre portion de notre petite patrie. Le mot de la fin, qui résume tout l’article, qui en est le thème central, l’alpha et l’oméga, je le laisse à ma fille aînée, Hermine : « Papa, Maman, je veux aller à l’école à Saint-Franc »… La vérité sort de la bouche des enfants.

Labels: , , ,

Thursday, February 01, 2007

Retour à Saint-Franc (Editorial du Libre Arverne n°159 - 03/11/2005)



Nous avions évoqué dans les numéros 126 et 136 les persécutions du régime contre l’école libre Sainte Anne de la Providence à Saint-Franc et la façon dont la mobilisation et la générosité tradilandaise avaient paré l’attaque. Mais l’ogresse ne lâche pas facilement sa proie. En juin, c’est la Direction des Services Sanitaires qui a lancé la seconde phase de la campagne régimiste de tentative de destruction de l’école. Cette fois-ci, après les ubuesques «normes de sécurité », ce sont les kafkaïennes « normes d’hygiène ». Voici ce que la seconde commission a été inventer : suppression des meubles et des plafonds en bois, achat obligatoire d’un frigo de moins de deux ans pour y ranger les aliments ne « supportant pas le même climat », pas de vie commune entre la cuisinière et les élèves, pas de nourriture à la cave, pas de vaisselle à la main, pas d’évier à un bac, interdiction faite à la cuisinière de se laver les mains dans l’évier, pas de pièce commune pour « les légumes sales » et « les légumes propres »… L’objectif est clair : ruiner l’école à coups de mesures contraignantes. Même si par quelque miracle divin il se mettait à pleuvoir ducatons et pistoles, c’est l’esprit familial qui est mis à mal par ces lois totalitaires. Preuve supplémentaire que le meilleur moyen d’être débarrassé du carcan, c’est encore de l’enlever. Comme dans Les Petites Filles Modèles (Sophie de Réan s’est échappée de la férule sadique de Fedorova Fichini, sa cruelle marâtre, pour aller se réfugier sous l’autorité bienveillante de la comtesse de Fleurville), que l’on arrache nos « petites filles modèles » à leur marâtre à elles, la République, en leur permettant de se réfugier sous les bannières de chrétienté de l’état rexiste tradilandais. Notons, histoire de mettre une note d’humour dans cette triste affaire, que l’utilisation à rebours de ce genre de lois peut amener un régime favorable à nos idées à faire fermer sous prétexte de sécurité, d’hygiène ou de ce qui nous plaira d’imaginer, tout ce qui pourrait nuire à notre Weltanschauung. Au nom de l’application des normes d’hygiène et du droit aux animaux par exemple, il serait facile d’interdire la nourriture hallal et casher. La propagande laïque serait aisément assimilable à de l’incitation à la haine contre une religion, la totalité des profanateurs de tombes étant des gamins scolarisés dans l’Education Nationale, un parallèle pourrait être fait, responsabilisant les propos qu’ils entendent céans, entre le mépris par la parole et celui par les actes.

Le 16 juillet 2005, peu de temps après la double vague de persécution administrative, Mademoiselle Suzanne de Pas, « Tante Suzanne » pour les élèves de l’école, était rappelée à Dieu, maintenant jusqu’au bout sa vocation : l’éducation des enfants. Jusqu’aux derniers jours, elle a tenu fermement la barre de deux écoles comme ces vieux généraux qui, largement octogénaires, mènent encore les troupes au combat pour leur ultime victoire. N’étant pas un ancien des écoles de Mademoiselle Luce Quenette, mon seul souvenir de « Tante Suzanne » remonte à la « fête des Prix » à Saint-Franc en 1998. J’avais rédigé alors pour Coursière un « reportage » qui était le regard d’un converti sur la plus tradilandaise des écoles de Tradiland puisque la première. Paru dans le n° de janvier 1999, voici ce texte, dont le rappel sera ma contribution au souvenir de « Tante Suzanne », digne successeur de son ancienne professeur de philosophie, Mademoiselle Quenette :

« Voici donc les impressions d’un converti, élevé dans les écoles de la Gueuse, sur ce qu’il estime être la meilleure école de jeunes filles de France… Quand on arrive, on est surpris, ou plutôt charmé, par la vue d’une jeunesse saine et en uniforme. Dans les écoles de la République, les petites dindes endoctrinées se moquent des jeunes filles des pensions qui portent toutes la tenue qui sied le mieux aux collégiennes, le triptyque chemisier, jupe plissée, socquettes blanches. Elles trouvent « que ça manque de personnalité », « que c’est pas beau » et « que c’est ridicule ». Ce faisant, elles portent toutes les mêmes pantalons en toile de Gênes (troués), les mêmes vêtements criards, leur style vestimentaire oscillant entre la clocharde de luxe et l’épouvantail à moineaux. Leur accoutrement, dont le but premier est d’attirer les garçons, parvient surtout à effrayer les oiseaux. Avant de venir, je craignais de me sentir aussi à l’aise qu’un aveugle à un colloque de muets, mais rapidement, les professeurs m’ont accueilli comme si j’étais un ancien. Mademoiselle de Pas me parla comme si j’étais sorti de la Péraudière. En bon « immigré » dans la Tradition, je m’intégrais immédiatement en l’appelant « Tante Suzanne », comme des générations de petits chanceux ayant grandi sous son aile protectrice. Mesdemoiselles Marie-Thérèse, Anne-Marie et Marie-Odile m’ont accueilli comme quelqu’un de la famille, puisque j’avais épousé une ancienne qu’elles avaient élevée. Rapidement, je me suis senti en milieu ami, alors que je n’avais jamais pu m’intégrer à l’école laïque. Après une fort belle messe et un sermon de Monsieur l’abbé Laffitte sur les vocations des écoles de mademoiselle Luce Quenette (que l’on apprécie d’autant plus lorsqu’on a eu le malheur de venir « d’en face »), vint le charmant spectacle des élèves. Des souvenirs impérissables, qui, dans les moindres détails, montrent l’excellence de l’éducation reçue : ce souci de la perfection animant les élèves, montré par les larmes d’Anne qui avait fait une fausse note lors de son audition de piano. L’espiègle petite Sandrine, dont les jambes couvertes de pansements montrent que Saint-Franc forge des jeunes filles bien élevées sans pour autant être des poupées de porcelaine. La pièce de théâtre, « Les Caprices de Gisèle », fut fort bien jouée, pleine d’humour et de fraîcheur. Françoise a joué un Pierre plein d’autorité : on sent la future enseignante (NdA : ce qu’elle est devenue 6 ans après…). Marie a été un Pascal ironique, Séverine un Victor convaincant dans sa mollesse. Anne-Cécile a été une Léontine pétrie de convenances, et Elisabeth une Julie impertinente à souhait. Mention spéciale à Hélène, qui dans le rôle de Gisèle pouvait faire tout ce qui lui était interdit par le règlement… La chansonnette « Les bons et les mauvais écoliers » a enthousiasmé l’assistance, les deux benjamines de l’école, Sandrine et Bénédicte, étaient irrésistible avec leur bonnet d’âne. La remise des prix montrera pourtant qu’elles étaient loin de le mériter ! L’audition de piano a prouvé le talent des jeunes élèves . Quand toute l’école a chanté « l’Angélus de la Mer », ce fut féerique. Une chose que l’on ne verra jamais dans les écoles de la Gueuse, où les fêtes sont mornes, parfois même douteuses… Les charmantes demoiselles de Saint-Franc ont-elles conscience de l’immensité de leur chance d’être ainsi élevées chrétiennement ? Savent-elles ce que sont les autres écoles ?Nos adversaires, nos ennemis puisqu’ils revendiquent ce mot, auraient haï cette fête, cette fraîcheur, cette piété. Parfois, quand on vous enseigne que l’école de la République est l’école du vice, l’école du mal, l’école de Satan, vous trouvez peut-être cela exagéré. Il n’en est rien, je parle d’expérience : j’en viens ! L’école de l’Etat, c’est une école de haine et de déchéance. On y apprend à haïr l’Eglise, à haïr la France. On y apprend, dès l’école primaire, la débauche et l’impureté dans les cours de récréation. Dans le lycée de mon cousin, le professeur de philosophie se droguait et incitait les élèves à faire de même. L’école officielle est en faillite. Les enseignants s’en moquent. La réussite scolaire, ils n’en ont rien à chaloir : peu importe que les élèves soient analphabètes, ce qui compte, c’est qu’ils soient les zélotes dociles du régime, dressés comme des pitbulls dans la haine du déviant, du non-conforme… Saint-Franc est un cocon, un paradis. Mesdemoiselles, n’oubliez jamais vos écoles et faites tout ce qui est en votre pouvoir pour qu’elles survivent : il en va de l’âme de vos enfants !!! »

Comme résonnant en écho avec la tentative de fermeture de cette école exceptionnelle, le débat sur la « carte scolaire », cette ignominie, refait surface. Le prétexte en est le livre de Georges Felouzis, L’Apartheid scolaire dans lequel il accuse les parents de race blanche de refuser que les enfants soient minoritaires dans les écoles et préfèrent les scolariser dans des établissements plus mono-ethniques, blâmant un communautarisme qui de toute façon sera inéluctable, pour notre plus grand bonheur. Il suffit d’ailleurs de lire l’évolution de la rubrique faits-divers des journaux, de l’école publique ou para-publique et ses 1500 viols par an pour comprendre ces parents. D’autant plus que la quasi-totalité des viols collectifs dans les établissements scolaires sont à caractères racistes et d’un racisme toujours orienté dans le même sens, l’exact négatif de celui qui est dénoncé par les enseignants. Qui ne font que conforter les authentiques racistes et légitimer leurs actes comme une sorte de « vengeance » contre le prétendu racisme et les soi-disant discriminations dont ils seraient victimes. Notons que dans Le Parisien libéré, le dessinateur Olivier Ranson – plus que très proche de l’extrême droite juive – conforte le racisme anti-blanc en vigueur par son dessin aussi venimeux que ceux dont il gratifie les lecteurs du quotidien de gauche mais appelant tout de même moins au meurtre que ceux qu’il réalise dans la presse confessionnelle juive. Le plus intéressant de l’article est le profil des parents qui réussissent à contourner la carte scolaire. En tête… les enseignants (tiens, tiens…), les journalistes, les cadres et les personnalités… Bref, toutes ces crapules qui à longueur de journée nous imposent un cosmopolitisme et un métissage censé être « une chance, un enrichissement » mais dont ils se gardent bien de faire « profiter » leurs enfants… C’est bon pour les gueux ça. Pour ne pas dire les goïm… Il serait temps de mettre ces tartuffes en diapason avec les belles paroles dont ils nous abreuvent jusqu’à plus soif… Prêcheur, applique tes sermons ! Nous avons notre petite solution… Ils veulent de la « mixité ethnique » dans les collèges ? Soit. Nous sommes donc favorables à ce qu’une loi fasse obligation à tous les enseignants de l’école publique, à tous les journalistes dont l’employeur perçoit une aide à la presse ou des ressources publicitaires, à tous les élus des partis jugés « républicains » (ce qui exclu donc le FN, le MNR et certaines formations dites « régionalistes » ou « identitaires ») de scolariser enfants et petits-enfants dans des établissements à majorité extra-européenne, afin de « donner l’exemple ». Je vais vous en donner, moi, de la France plurielle…

« Le Mammouth » est le surnom pas tellement affectueux qui a été donné à l’Education Nationale par un des anciens ministres qui en fut chargée. Il me semble que l’auteur du quolibet était Claude Allègre, aussi franc-maçon et régimiste que ses prédécesseurs mais au caractère nettement moins amène. Les dernières actualités du poulpe totalitaire confondant formation et formatage ne peuvent qu’encourager à placer ses enfants le plus loin possible des tentacules de l’infernal octopode. Mon confrère Manfred Stricker, dont nous ne partageons pas les (non) convictions religieuses mais dont nous admirons la clairvoyance (Nietzsche au moins n’était pas « démocrate »…), a eu cette réflexion fort pertinente : « Ayant posé à plusieurs reprises à plusieurs professeurs en différentes matières pourquoi on appliquait les directives de l’EN et achetait les livres recommandés par l’ EN - j’avais été surpris par des poèmes de Queneau d’une incroyable stupidité – la réponse fut toujours la même : nous devons préparer les élèves à réussir au baccalauréat. Pas faire un être humain sachant lire, compter, écrire et, surtout, penser. Et tous les enseignants contribuent à ce que Nietzsche appelait « die Verstimmviehung des Menschen », la bovinisation de l’individu à qui on apprend à approuver entre deux positions (comme en politique entre l’UMP ou le PS, tous les autres partis étant éliminés par des manipulations du système électoral) ». Quand cet axiome a été intégré à son système d’analyse conceptuelle, tout s’éclaire. Fiat Lux. Le pachyderme préhistorique est pécheur par action et non par omission. Exemples concrets : dans Sud-Ouest du 17 octobre, une enseignante déclare : « Un élève de sixième a une capacité de savoir écrire inférieure à celle de savoir lire. Or, l’école primaire ne peut pas tout résoudre. C’est donc au collège de répondre à ce défi de l’écriture ». Comme le disait un agrégé de Lettres, voici la situation de la Gironde en 2005 : de grands adolescents sont justes capables de lire des albums pour enfants que des élèves d’école primaire se font lire, comme les écoliers de maternelle jadis. Gironde 2005, et non Cantal 1880, époque où au moins les enfants illettrés avaient l’excuse d’être plus souvent aux champs qu’à l’école… Comme le disait un enseignant cité par Rivarol : « naguère, les analphabètes étaient ceux qui n’allaient pas à l’école, et aujourd’hui, ce sont ceux qui y vont ». Les remugles de la putréfaction de l’école laïque sont si puissants qu’ils arrivent même à déranger les narines des quelques syndicalistes dont les neurones ne font pas grève : dans le journal de Force Ouvrière (« gardez vos forces les ouvriers… »), un encarté de base du syndicat trotskiste à financement de la CIA et à direction mondialiste déclare son dégoût des méthodes de l’IUFM et de son promoteur, Philippe Meirieu : « Le maître était appelé à remettre en cause ses certitudes(… ) il était de bon ton qu’en rendant compte de ses stages, il affirme piteusement qu’il avait beaucoup appris de ses élèves ». Les Hussards de la République sont devenus des valets d’étable gardant les ânes. « Déréliction », annone fièrement François Bayrou, tout fier du mot nouveau qu’il vient d’apprendre et dont le passage rue de Grenelle, sa fuite devant les remontrances de Monique Vuaillat, la très bolchevique cheftaine du SNES (ne généralisons pas, il y a eu des gens très bien au SNES, le professeur Faurisson par exemple) lui valent le surnom de « Pau d’échappement ». Ne rêvons pas, l’horizon culturel du pâle palois n’est pas Pierre Boutang (je suis sûr qu’il le prend pour un joueur de l’Aviron Bayonnais) qui raffolait de ce mot, mais plutôt Vice et versa du groupe Tranxène 200 (alias Les Inconnus, ridiculisant dans ce sketch les chanteurs « néo-romantiques » aux tenus baroques et aux textes volontairement pompeux et abscons : «Il faut que tu arriveras à laminer tes rancœurs dialectiques, même si je suis con…vaincu que c’est très difficile. Mais comme moi dis-toi qu’il est tellement plus mieux d’éradiquer les tentacules de la déréliction… et tout deviendra clair… »).

L’arme de la République et de la démocratie a toujours été la peur, l’obscurantisme et la confiscation du pouvoir par une oligarchie pseudo-intellectuelle qui a compris que le meilleur moyen d’y rester est de casser l’ascenseur social. Ceci n’est guère différent, quoique bien plus subtil, avec les méthodes de maintien au pouvoir de la caste socialiste dans 1984 d’Orwell, quand la Police de la Pensée parcourt les rues d’Océania à la recherche des prolétaires les plus intelligents, ayant échappé à l’éducation de l’ignorance, afin de les liquider pour qu’ils ne menacent pas la caste aux volontés d’hégémonie éternelle comme une sorte d’auto-déification. Flambeau littéraire de la droite nationale, l’hebdomadaire Rivarol est lu par des enseignants. Chez ces derniers, la droite nationale pèse 7 % des suffrages (contre 6 % chez les policiers mais 35 % chez les artisans/commerçants) en ce qui concerne les profs d’écoles primaires et secondaires et 1 % pour les universitaires (pour cause de discrimination politique). Nos bons profs envoient souvent des doléances parfois vengeresses, souvent signées et toujours pertinentes sur les maux accablant une Alma Mater devenue Mater dolorosa… L’état des lieux ressemble plus à une autopsie qu’à un inventaire, fusse-t-il de Prévert (raccoon inclued. Pour les non-initiés à l’américain commercial des emballages : « le raton-laveur est compris dans le lot »), et donne plusieurs explications complémentaires sur la mort volontaire de l’éducation-sic nationale-sic et lol (pour les non-initiés en cyber-américain, lol est les initiales de laugh on loud (rire bruyant), réponse écrite pour signifier à son vis-à-vis que l’on éclate de rire à ses propos). Premier point : la seule chose que l’extrême gauche est capable de réussir étant les tueries, leur sur-représentation dans les instances dirigeantes de l’Education Nationale accordée par ce philo-communiste qu’était De Gaulle (qui a rendu 100 fois plus de services à l’URSS que Thorez…), a tué l’Education Nationale. «Quel intérêt possède un pays comme la France à ce que son système éducatif forme des imbéciles heureux ? » se demande ingénument ce professeur de français (nous avons donné la réponse plus haut…). Et de témoigner de son expérience personnelle : « On demande fort peu à nos élèves : savoir se débrouiller avec une notice, la lire, la comprendre grossièrement, et puis ça ira ». Les supports documentaires « font partie de ce que l’on appelle la littérature de jeunesse, juteux filon éditorial et inépuisable réservoir de textes (toujours plus simples et orientés idéologiquement : lutte contre le racisme, contre l’homophobie et le fascisme, ouverture à l’autre, surtout s’il est coloré, etc.) à peu près compréhensibles pour un élève de 6e ». Le bilan est le suivant : « quand il s’agit de produire un texte de plus de cinq lignes, 80 % de mes élèves n’ont rien écrit ». Et cet enseignant de collège de donner sa solution : « l’enseignement à partir de vrais textes littéraires, et non des écrits pour la jeunesse pondus par des idéologues du PCF dans le meilleur des cas, des cours hebdomadaires de grammaire, l’apprentissage des conjugaisons, des dictées, l’amour des beaux et véritables textes qui porteront nos élèves vers le meilleur d’eux-mêmes… ». Le Front National ne propose pas autre chose…

Manfred Stricker donne la sienne, qui la complète : « La France est toujours riche de ressources humaines, peut-être autant qu’autrefois (Peut-être, mais pendant combien de temps ?). Mais autrefois, la petite minorité, les aristoï, étaient aux postes clefs (au fur et à mesure que l’aristocratie héréditaire fatiguait, des aristoï se formaient dans le peuple) ; il y a des millions de Français agriculteurs, ouvriers, artisans, enseignants qui sont des aristoï, des gens qui savent remplir un contrat, comme le précisait Nietzsche, notamment avec la collectivité. Mais les kakoï, les tordus, les menteurs, les incultes, les irresponsables ont le pouvoir partout (à mon avis via le suffrage universel). Et surtout dans les lieux de pouvoir, avec un grand pouvoir pour chaque membre, comme l’enseignement et la justice (la justice donne plus de pouvoir à ses membres que la politique ; le nombre des décorés le montre ; un élu politique de base n’a pratiquement aucun pouvoir, alors qu’un juge en a énormément ». Par contre, nos enseignants pensent que dans l’analphabétisme ambiant, l’univers de l’image et du son déconnectant l’enfant d’un écrit dévalué et pour tout dire incompréhensible et bien entendu l’immigration galopante de gens de culture extra-européenne conjugué à l’ethno-masochisme ont fait bien plus pour la diffusion de l’analphabétisme que la « méthode globale » (nous en reparlerons prochainement). Concluons par cette note d’humour noir : « Sauvez un arbre : tuez un castor ; sauvez un enfant : tuez un laïcard… »

Labels: , ,

Saturday, January 27, 2007

Leurs écoles et nos écoles (Editorial du Libre Arnverne n°136 - 26 mai 2005)


La fermeture de l’Ecole Sainte Anne de la Providence n’aura donc été que provisoire. L’heure est venue, après tout la Grèce antique est l’un des piliers de notre civilisation, de couronner quelques têtes de lauriers à l’instar des Muses, de se projeter dans l’avenir telle la Pythie et de songer à des soucis futurs telle Cassandre. Dès l’annonce de la fermeture de l’école, la mobilisation tradilandaise ne s’est pas fait attendre. Tradiland est aussi pauvre en euros que riche en générosité et efforts. Valeurs qui, au moins, ne dévaluent jamais. C’est la deuxième fois, après l’attitude immonde des autorités l’été dernier, bien plus impliquées dans le triple sacrifice humain que la simple clémence pour le tueur officiel, que la Gueuse s’en prend aux enfants tradilandais. On est en droit de se demander ce qu’elle nous réserve pour 2006. Attendons-nous au pire, nous ne serons pas déçus… Des professeurs venus de l’école des garçons de La Péraudière ont pris sur leurs vacances et leurs loisirs pour réaliser les travaux nécessaires de « mise en conformité » : installation d’un surcroît de rampe, d’un immense velux dans le toit pour le désenfumage, des prises de terre en abondance, des grosses plaques de placo-flammes au plafond des quatre chambres et au sol du second... ceci devait rappeler à mademoiselle Marie-Thérèse l’ouverture de l’école à Malvières en 1969, quand ce furent les garçons de la Péraudière qui assurèrent une part non négligeable des travaux d’aménagement de l’école des filles. L’école a réussi à passer le premier barrage. Comme le disait à juste titre le rédacteur de Coursière, le bulletin des anciens des écoles de Mademoiselle Luce Quenette : « On s’interrogera quand même sur l’aspect radical des injonctions formulées, et sur l’extension démesurée des domaines d’investigation dévolus à la puissance publique (…) nous voilà confrontés de plein fouet aux nouveaux péchés attentatoires aux droits de l’homme, qui remplacent les fautes obsolètes autrefois définies par le catéchisme ». Les motifs sont évidents et en droite ligne de ce que je dénonçais dans l’éditorial du n°126. Saint-Franc est une école d’exception que j’ai souvent comparé à une serre qui, dans un univers de pollution et d’aridité, fait éclore de merveilleuses fleurs dont la blancheur est plus colorée que la totalité de la palette du peintre. C’est une petite structure familiale, nichée à la campagne, avec un système d’éducation qui a fait ses preuves dans tous les domaines. Outre l’éducation au bien, au beau et au vrai (on pourrait même rajouter « au pur ») qui est également dispensée dans les autres écoles de la Fraternité, il y a de par son unicité structurelle un mieux. Dans cette école, les élèves et les enseignantes sont totalement impliquées dans le fonctionnement : jardiner, aller couper du bois, aller chercher le lait à la ferme… Tout ce que la République déteste, car les fillettes qui y entrent deviennent des jeunes femmes sachant se débrouiller dans la vie et ayant connu la vraie liberté, la vie saine et fraîche, loin de la ville et des fonctionnaires pondant normes et lois aussi stupides que leur étroitesse d’esprit. L’éducation de Malvières/Saint-Franc, c’est l’anti-République, c’est l’obéissance intelligente à une entité divine qui empêche la soumission stupide à l’homme naturellement tératogène, c’est le contraire de l’esprit laïcard frileux et trouillard qui tremble de peur et enfile ses petites normes, ses petits règlements, ses petites commissions de sécurité comme une dérisoire armure, qui ne l’empêchera pas de finir un jour comme tout le monde entre quatre planches de sapin, conclusion inéluctable d’une vie grisâtre et terne où il a abdiqué toute forme d’humanité. L’esclave de la République est déshumanisé : il est tellement prisonnier de règlements, terrorisé par les fables qu’on lui raconte, qu’on a pensé pour lui, agi pour lui et au fond vécu pour lui. Il est devenu un robot. Plus exactement, un golem… La société infantilisante de l’idéologie laïcarde est l’enfer sur terre. En écho, toujours en éditorial de Coursière, le rédacteur en chef, dont le métier est justement de protéger autrui, déclare très finement : « Pourquoi sommes-nous les otages d’une hystérie sécuritaire galopante qui prétend nous protéger malgré nous de tous les aléas de notre humaine condition ? Nul ne peut ignorer aujourd’hui que lui incombe un devoir de vigilance permanente contre toute agression susceptible de nuire à sa béatitude terrestre. Enfin délivré des ténèbres de l’obscurantisme, du carcan de la religion, et persuadé de sa propre capacité à parer tous les dangers, le citoyen moderne traque sans répit la moindre menace sur son bien-être. Le citoyen moderne a peur. Il a peur de tout, car hormis son confort, ses profits, sa jouissance, il ne perçoit aucune autre raison d’effectuer sur terre un trajet sans issue. Dès lors, il n’admet plus l’idée que la société soit impuissante à le protéger de tous les dangers et qu’elle ne parvienne pas à inventer une parade pour chaque risque potentiel. Au moindre incident, l’objectif premier devient la recherche d’un coupable, d’une personne physique ou morale qui endossera la responsabilité. Il n’accepte plus que se produisent des imprévus, des erreurs humaines. En tout il exige une explication et, surtout, une réparation, si possible en espèces sonnantes et trébuchantes. Face à ce comportement frileux, égoïste et profondément matérialiste, bien sûr, la puissance publique entend n’être jamais prise au dépourvu. Ayant organisé la société sans Dieu, abordant avec un contentement tartarinesque l’étendard laïque, elle se prétend capable de prévoir toutes les éventualités, même les moins probables, et s’impose de sauvegarder les individus à leurs corps défendant si nécessaire. Souvent prise en défaut néanmoins, elle tire partie des drames ou des accidents pour établir de nouvelles lois, de nouveaux règlements afin d’être toujours mieux assise et toujours plus irréprochable. La sécurité devient ainsi un enjeu majeur, une forme de religion impitoyable dont les sectateurs surveillent chacune de nos activités d’un œil inquisiteur. Malheur aux contrevenants qui ne sont pas alignés sur les derniers canons en vigueur ! ». Ceci rejoint mon analyse sur la structure génétiquement et volontairement totalitaire de la démocratie républicaine et laïque. Un vieux proverbe paysan dit que la peur est le commencement de la sagesse. Elle peut aussi en être son fossoyeur. Pendant ce temps, que se passe-t-il dans les écoles du régime ? Gérard Gilson, enseignant au lycée François-Arago de Reims, a été averti le 28 avril par le recteur de l’académie pour avoir « perturbé le bon déroulement des enseignements et du climat général de la classe ». Il avait en effet fait cours le 25 mars dans une autre classe que la sienne, la serrure de celle-ci ayant été sabotée avec du chewing-gum. Selon divers témoignages, cet enseignant aurait déjà été agressé à plusieurs reprises dans ce lycée-poubelle de la ville champenoise. Le recteur d’académie, monsieur Ali Bencheneb (tiens, je croyais qu’ils étaient discriminés…), s’est senti probablement solidaire des élèves de la classe de monsieur Gilson. Une affaire de lien du sang…. La cuvée 2004 des perles des copies du baccalauréat de nos petits rejetons laïcards vient d’arriver. L’avenir leur appartient : ils peuvent devenir Président des Etats-Unis : leurs écrits sont dignes de George W. Bush Jr . J’en ai cinq pages, je vais juste citer les plus amusantes : « Comme souvent, le peuple s’en est pris à un bouc et mystère », « Il fut condamné après un procès en bonnet de forme » (il ne manque plus que « fier comme un bar-tabac », « sorti des petits-suisses de Jupiter », « vieux comme mes robes » ou « n’essayez pas de m’enduire avec de l’erreur »), « Le gouvernement de Vichy siégeait à Bordeaux », « Le Vietnam est la capitale du Liban », « Un litre d’eau à 20°, plus un litre d’eau à 20°, égalent deux litres d’eau à 40 ° », « Mitterrand est mort du cancer de l’utérus », « François Mitterrand a été successeur de François 1er » (mais non voyons, de Ramsès II, sous le nom de Tontonkhamon), « La première guerre mondiale a fait une dizaine de morts, mais seulement chez les Allemands » (j’te claque la bise mon chum (ou ma blonde), tu m’apprends que je suis d’origine allemande), « Lady de Nantes a couché avec Louis XIV », « Les favorites couchent avec le roi pour devenir marquises. Ça s’appelle être anoblie » (« C’est pô juste ! » signé Monica Lewinsky), « Napoléon III était le neveu de son grand-père ». Et la dernière, un futur Piètre Vénal-Mickey en puissance : « Le maréchal Pétain sait qu’il faut arrêter le combat car aussi les alliés possèdent la bombe « Hiroshima » donc il sait que la lutte est trop rude, que la bataille est perdue face à un tel arsenal d’armement, au nombre de personnes et de militaires qu’ils ont perdu : 600 000 000 000 de morts. » (encore un qui a appris à compter avec Elie Wiesel…). Ce genre de niaiseries n’auraient même pas été écrites par le moins bon des élèves de 6e d’une école tradilandaise. Après, il ne faut pas s’étonner de les voir descendre dans la rue au soir du 21 avril… Les chiens ne font pas les chats et à société dégénérée, jeunesse de même. Notons que trois « perles » sont plus des erreurs de style que de la véritable inculture : « Les continents dérivent, peinards… » ; une qui aurait plu à Mike Jagger : « En 1935, Hitler rassemble ses fans à Nuremberg » (en 1940, il annule sa tournée anglaise et en 1945, c’est le concert d’adieu à Berlin) et la dernière, à mon avis de l’humour volontaire : « Les arguments de la Belgique s’effritent ». Tout ceci est évidemment le fruit d’une volonté, entraînant ça et là de saines résistances chez les parents. Dans le très mondain Madame Figaro du 25 septembre dernier, une mère d’élève avait appris à son fils à lire par la méthode syllabique et phonétique, n’ayant aucune confiance dans la méthode globale employée par l’institutrice/directrice de l’école. Celle-ci accusa la mère de faire le mal de son fils en s’occupant de son éducation scolaire, (et pour cause, cela risquerait de le rendre instruit et apte à la réflexion, c’est-à-dire un rebelle potentiel au totalitarisme démocratique). Un directeur de collège répondit à la même maman que les dictées ne servent à rien car les ordinateurs corrigent les fautes. Pauvres petits Français de souche dont les parents ne font pas partie des apparatchiks et qui n’ont pas la chance d’avoir un pays qui aime ses enfants… Ici et là, en dehors de Tradiland, une certaine forme de résistance s’organise : Anne Coffinier, qui possède toutes les « peaux d’âne » prisées du régime (normalienne, diplômée de Sciences Po, énarque), a décidé de promouvoir l’école indépendante en créant le site internet créer-son-ecole.com. Son but est de permettre, comme aux Etats-Unis, aux familles des classes moyennes et pauvres d’avoir un enseignement de qualité, elles qui sont privées des écoles réservées à la nomenklatura. Les derniers chiffres de l’OCDE sont accablants pour l’Education Nationale : malgré des budgets colossaux et des effectifs pléthoriques, elle produit 30 % d’analphabètes. Seul le Québec fait pire avec 38 %. Ce n’est ni l’argent, ni les moyens qui manquent. Simplement la volonté et la compétence. L’Education Nationale est en échec pour plusieurs raisons : il a été DECIDE qu’elle serait un échec, ce qui se répercute sur le recrutement et la formation des enseignants, et qui est amplifié par l’imposition d’un nouveau substrat sociologique dans les écoles. Nous en avons parlé et nous en reparlerons. Pour bâtir la « société totalitaire démocratique », il faut un peuple sans ressort. Pour « tuer » l’essence du peuple, on le déracine par le cosmopolitisme et le métissage, on le crétinise par la télévision et, en entravant l’instruction et la promotion sociale élitiste, on le terrorise et on le culpabilise par de vastes campagnes dénonçant des périls grossis ou inventés. L’horizon indépassable de la société, leur homme de demain, c’est un petit fonctionnaire étriqué et docile, rendu servile par l’alternance de la carotte et du bâton, n’osant pas traverser hors des clous par peur pour son petit confort, ses petits « acquis sociaux » et ses petits biens. J’en connais qui vont avoir un dur réveil passé l’Achéron. Ils essaieront de briser toute résistance, par les lois et, si cela ne suffit pas, par les armes avec lesquelles ils espèrent abreuver leurs sillons de notre sang impur. Cela va sans dire, mais cela va encore mieux en le disant. Ils ont lancé deux ballons d’essai. On ne pourra pas dire que l’on a été pris en traître. Concluons par cette phrase tirée de l’éditorial de Coursière et annonçant le témoignage d’une élève de l’école, qui démontre mieux que je le ferais la différence entre NOS écoles et LEURS écoles : « Je vous en livre de très larges extraits comme un hommage ému et reconnaissant à ces femmes d’action qui ont fait face à l’adversité avec un dévouement admirable et une énergie quasiment héroïque, habitées par le seul souci de poursuivre leur mission au service des enfants. Le feu sacré, si cher à Mademoiselle Luce, brûle dans ces âmes, plus ardent que jamais à l’heure de l’épreuve. Monsieur l’inspecteur d’académie aura trouvé là l’exacte antithèse de ses troupes de mercenaires que la moindre contrariété conduit aux revendications et à la grève au détriment des élèves. Telle est la différence entre les soldats du Christ et les bidasses des droits de l’homme ». Pour terminer par ma touche personnelle, je dirai ceci : le seul moyen pour que nos enfants puissent vivre chrétiennement, loin de la tyrannie laïque et de ses persécutions, c’est qu’ils aient un pays bien à eux. Hier, avant l’avalanche de coups bas, Tradiland se faisait désirer comme une fiancée. Aujourd’hui, Tradiland est indispensable comme une épouse. Mon cœur bat pour toi, mon sang coule pour toi, mon âme prie pour toi, Tradiland ma seule et vraie patrie.

Labels: , ,

Wednesday, January 24, 2007

Les petits chaperons bleus marine et le grand méchant loup laïcard (Editorial du Libre Arverne n°126 - 17/03/2005)


La guerre sournoise mais totale contre la liberté d’enseigner vient de prendre un tour nouveau, que nous avons la tristesse d’avoir prédit lors de diverses conférences. Le 3 mars 2005, l’école d’élite Sainte Anne de la Providence à Saint-Franc (Savoie) a été fermée sur ordre de l’état sous prétexte de manque aux normes kafkaïennes de sécurité et ce alors que la quasi-totalité des établissement publics du département et de la région Rhône-Alpes ne les respecte pas. Le KGB étatique a débarqué en force dans les locaux à 9 heures 30 : le maire du village, le Major des pompiers et un de ses hommes de la brigade des Echelles (commune de Savoie), un gendarme, un employé de la DDE et « la commissaire politique » du groupe, la présidente de la commission d’inspection. Il ne manquait plus que le préposé au peignage de la girafe, le fonctionnaire-chef chargé du calibrage des cocottes en papier et naturellement, le raton-laveur…

Les fillettes et les enseignantes, présumées coupables d’office comme dans toute bonne république laïque donc soviétoïde, sont soumises à un interrogatoire serré, avec toute la monstrueuse froideur d’une sardine congelée dont sont capables sui generis les zélotes du Léviathan étatique. On interroge les élèves des petites classes (équivalent à l’école primaire) sur leurs frères, leur famille, les sorties scolaires, pourquoi portent-elles une blouse… Détail cruellement cocasse : les fillettes sont déguisées. A l’un des kagébistes tricolores demandant à l’enseignante si c’est dans le cadre du cours de sciences qu’elles sont habillées ainsi, le maire, plus humain, répondit plus rapidement que la maîtresse : « mais non voyons, c’est la mi-Carême ! ». Jour de fête et jour des crêpes dans cette petite école familiale. La date a-t-elle été délibérément choisie pour gâcher ce jour de réjouissance pour tous les enfants catholiques ? Nous sommes en droit de répondre par l’affirmative. Les inspecteurs demandent aux professeurs : « Quels diplômes avez-vous pour enseigner ? ». Aucune enseignante n’est issue de l’IFM. D’où l’excellence des résultats scolaires de leurs élèves. Avec un zèle digne de la police est-allemande, l’école est examinée, le chien de l’une des enseignantes suscitant une avalanche de questions liées à l’hygiène. Quand on voit la crasse des établissement publics et de la plupart des écoles para-publiques dites « sous-contrat », un sourire made in China tend notre bouche. A 15 heures, le verdict tombe comme le couperet de la guillotine : fermeture administrative de l’école, obligation faite aux parents, résidents dans la France entière, de venir rechercher leurs enfants. Avec bien sûr « obligation de scolariser ». Et, avec la même haine qu’en 1905, dans le froid et la neige de l’hiver savoyard, les petites filles catholiques sont chassées de leur école. Finalement, les élèves seront mises en vacances une semaine en attendant qu’une solution soit trouvée. Et elle le fut, véritable pied de nez à la Gueuse qui, cette fois encore, n’arrivera pas à faire du kidnapping scolaire.

L’inhumanité de l’administration est concomitante à sa laïcité et à son républicanisme. C’est un monstre froid sécrété par les amours costupratoires des quatre états confédérés, chacun apportant ses gènes à la naissance, ce besoin pharisien de multiplier les contraintes matérielles inversement proportionnelles à la dégradation spirituelle. La République démocratique et laïque est un carcan. Elle emprisonne les corps toujours, les âmes souvent, dans une camisole de dogmes, d’interdits, de règlements et de formulaires (bientôt, comme dans ce roman de science-fiction de Max Anthony, on aura besoin de remplir des papiers pour avoir le droit de mourir…), non pas par amour de Dieu comme les recommandations catholiques, mais par totalitarisme, suscitant chez ceux qui en sont victimes non pas un sentiment d’offrande sacrificielle en l’hommage à celui qui fut le Suprême Sacrifié, mais bel et bien une peur qui s’exprime non par le cœur et l’âme comme dans la Vraie Foi, mais dans les entrailles. Peur du flic, peur du juge et peur de l’amende, socle du totalitarisme « démocratique ». Ce qui permet à la démocratie de se maintenir en place, c’est la peur. Orwell avait à la fois tort et raison comme je l’avais démontré dans mon analyse de 1984 parue dans Les Cahiers de Chiré n°14. Raison dans le sens où les anciens modèles de tyrannie étaient dorénavant et momentanément surannés. Le temps des camps et des prisons a été mis temporairement entre parenthèses. Nous devons faire face pour le moment à une nouvelle terreur, larvée, à base de torture mentale, ce que les Soviétiques post-staliniens avaient imaginée sous le nom de « fusillade à sec ».

Les valeurs de la « démocratie » sont viscéralement, que dis-je, génétiquement opposées aux nôtres. L’ogresse qui – mante religieuse chassant son mâle tous les cinq ans – dévore le pays qui a eu la stupidité de s’en faire le fils adoptif, fabriquant à la chaîne des analphabètes dont les pulsions animales rapportent économiquement ou des bataillons de diplômés dans des branches socialement inutiles qui - aigris et le cerveau encombré de propagande haineuse et marxisante - feront de parfaits révolutionnaires destinés paradoxalement à maintenir le système, cette Ouranos femelle ne peut tolérer la vie catholique de ces fillettes heureuses et épanouies, scolarisées dans cette petite école campagnarde et familiale. Elles sont heureuses, instruites, éduquées, et cela, dans les tréfonds obscurs des arrières-salles des L\, on ne peut l’accepter. « La République, c’est la destruction de tout ce qui s’oppose à elle » disait Saint-Just, dont le nom fut donné à une promotion de l’ENA, pour bien montrer quel poison est tété par nos élites aux mamelles de la catin phrygienne. Centrée sur l’homme, nombriliste, la République laïque ne peut être que petite et mesquine, comme le démontre son arsenal annuellement renouvelé de persécutions larvées.

Pendant ce temps, la Cour des Comptes publiait un rapport daté du 7 octobre 2004 sur la gestion du personnel enseignant. Normalement, il aurait dû rester confidentiel, mais Philippe Séguin, vexé par une remarque ironique de Luc Ferry, le diffusa amplement. On apprit ainsi que les 803.000 instituteurs et professeurs représentent « 650.000 ETP », terme de la novlange administrative désignant l’«équivalent temps plein d’enseignants ». L’équivalent de 97.000 enseignants à temps plein sont affectés à d’autres tâches et 32.000 sont tout simplement payés à ne rien faire (essentiellement des remplaçants désœuvrés), soit un coût à la collectivité d’1,5 milliard d’euros par an. On comprend que l’Education Nationale soit un bastion de gauche : rien de tels que les progressistes pour défendre les privilèges. La carte des « payés à ne rien faire », des titulaires d’une sorte de « super-RMI » est éloquente : 94,4 % des remplaçants de ce fief de gauche qu’est la Guyane sont inoccupés, 42,2 % à Poitiers, 40 % à Nice, 37 % à Bordeaux, 18 % à Versailles mais « seulement » 7 % à Rennes… Faillite d’une école résonnant en écho avec celle d’une société et d’un régime. L’usurpatrice vacille sur son socle. Mais cette fois, que les catholiques aient l’intelligence de faire ce qui aurait dû être fait dans le passé quand l’occasion se présenta : faire front commun avec tous ceux qui veulent la destruction du régime laïcard actuel, nonobstant leur race, leurs croyances ou leurs convictions.

Labels: , ,

Friday, December 08, 2006

L'an prochain à Tradiland (Editorial du Libre Arverne n°216 - 07/12/2006)


L’assassinat de Julien Quénemer a j’espère décillé les yeux de tous les identitaires : la France n’aime pas ses enfants, pas plus que la Belgique ou l’Angleterre d’ailleurs. Le sort que vous réserve la République est similaire au nôtre : l’extermination. Votre crime ? Vous être révolté contre l’ordre ambiant. Les nouveaux éléments de l’enquête sont accablants : Antoine Granomort, le policier assassin va passer au tribunal le 20 juin 2007 pour avoir volé 13.200 euros à son beau-père et en plus avoir déposé une fausse plainte sur une séquestration et d’un viol par des dealers qui lui auraient réclamé une rançon de 15.000 euros, ce qui le rend passible de 5 ans de prison et 375.000 euros d’amende. On se demande si les soi-disant « propos racistes » qu’il a entendu ne sont pas en ficelle du même métal. Même chose pour celui qu’il a « protégé », un individu à nationalité variable proche de la Ligue de Défense Juive, un groupe terroriste protégé par la LICRA et le PS. Notons également que le club israélien, Hapoel Tel-Aviv est considéré comme l’un des clubs les plus racistes d’Europe, avec de fréquents « morts aux Arabes » scandés dans ses tribunes. Les propos glanés ça et là montre la triste réalité. Elle n’est pas bonne à dire, mais même si cela fait mal, même si cela est mal vu, les faits sont accablants : nous vivons sous une implacable dictature juive. Certains nous avaient averti en 1940, ils n’ont pas été écouté et on en paie le prix. Nous avons dépassé le stade de l’insupportable police juive de la pensée dénoncée par Annie Kriegel pour atteindre ce que Martin Peltier avait appelé la Judapo. Désormais, on peut vous abattre comme un chien si vous avez fait ombrage à un extrémiste juif. C’est le retour à l’URSS, comme d’ailleurs l’annonce le livre présenté dans la rubrique culture. C’est le symbole de toute l’imposture républicaine, démocratique et « antiraciste » : un flic véreux des « colonies » abat sans pitié un identitaire gaulois pour défendre un extrémiste juif. Cela ne nous surprend pas… Savez-vous par exemple que les gendarmes sont conditionnés à la chasse aux identitaires ? Dans le numéro 140 d’Armée d’aujourd’hui datant d’août 1989, on voyait des gendarmes formés à la répression anti-émeutes. Face à eux, dans le rôle des « méchants », le « plastron » en langage technique, des gendarmes habillés en tricolore avec des casques sur lesquels on pouvait lire « FN toujours ! ». Le tout dans le but de créer un réflexe pavlovien chez les gendarmes… Seuls les naïfs peuvent croire que la police nous est favorable. A de rares exceptions près, elle nous est hostile. 6 % des policiers sont proches de la droite nationale contre 17 % de la population, 66 % des policiers sont de gauche, 36 % de droite si on en croit les élections syndicales de novembre dernier. Elle est de plus massivement gangrenée par la F\ qui voue une haine pathologique à tout identitarisme autochtone (voir Le Libre Arverne n°79)

Plusieurs éléments révélateurs ne sont pas à prendre à la légère. Le 24 novembre, Joaquin Massanet, le secrétaire général de l’UNSA, un syndicat de policiers de gauche a déclaré sur la radio d’extrême gauche France Infos : «mais c’est quand même des racistes » pour justifier le fait qu’il y eut mort d’homme. Le même a également déclaré « il faut éradiquer (ce qui signifie éliminer physiquement) ces gens-là ». Jurisprudence du camé violent Zidane, le roi du coup de boule… Le crime au nom des « bonnes valeurs ». Toute la tradition démocratique… Le procureur de la République, c’est-à-dire l’administrateur général de la schlague étatique, Jean-Claude Marin, prétendit que les soi-disant « lyncheurs » criaient « Le Pen président », ce qui valut un légitime dépôt de plainte du parti à la flamme. Or la veille, un autre robin fourré condamnait à six mois de prison ferme un policier blanc qui avait donné des coups de pieds à des Maghrébins qui allaient lyncher ses collègues, notamment une fliquette. Commentaire du juge : « gestes inacceptables car susceptibles de briser un peu plus la relation de confiance qui doit exister entre une population et sa police ». J’espère maintenant que les identitaires n’auront plus confiance dans la police du pouvoir et auront compris que désormais, nous devons avoir notre propre police et notre propre justice pour défendre nos droits et même nos vies. L’internationale juive s’en mêla : l’American Jewish Comitte va ainsi former la police française « à la lutte contre les crimes de haine », avec l’appui des chef de la police israélienne Gideon Ezra et Moshe Karadi. Plus que jamais le slogan du GUD devient réalité : « A Paris comme à Gaza, Intifada ! ».

La presse rivalisera d’ignominie. Quand on relève les noms des patrons et des financiers de ces torchons régimistes, rien de bien surprenant. Sur France 3 le 25 novembre, le très gauchisant Bernard Pivot louait le criminel, le déclarait « en état de légitime défense face aux nervis fascistes, suant de haine qui prennent le foot en otage ». Rien de moins. Ce qui prouve qu’hélas, on peut être supporter de l’AS Saint-Etienne et être une parfaite crapule… On ne l’entend pas protester contre les lynchages quotidiens de policiers et d’autochtones en banlieue, autrement plus violents, meurtrièrs et dangereux. Mais dans ce cas-là, c’est du racisme casher. Dans Libération, un commis aux écritures de chez Rothschild s’indigne que le président du PSG, Alain Caysac, ait promis de payer une partie des frais d’hospitalisation du blessé, membre des Tigris, un groupe de supporters gauchistes qui passèrent le match à agiter des drapeaux palestiniens. Nous étudierons le cas de Marianne (pas un goy dans la direction) dans le n°219 et celui de la presse sportive (L’Equipe et France Football) dans le n°218.

Je ne suis pas un aficionado de la violence dans les stades. Je comprends ce qui pousse certains à pousser des cris de singes dans les tribunes, une forme de vengeance contre l’oppression raciale du régime et des colons. Je comprends, je compatis, mais je désapprouve. Je trouve ce geste à la fois hypocrite et con. Hypocrite parce que je n’ai jamais compris pourquoi le même type pouvait « faire le singe » quand un noir d’un autre club touche la balle et applaudir quand Bernard Mendy… non, mauvais exemple. Bernard Mendy n’a jamais rien fait méritant des applaudissements. Je reprends.. et applaudir quand Edouard Cissé… non plus en fait. Bon, mettons Amara Diané. Et applaudir quand Amara Diané joue bien. Ensuite, con car contre-productif, nihiliste même. En effet, cela ne peut que faire le jeu du régime, je nous explique pas comment, je crois que la mort de Julien vous a ouvert les yeux. Investissez-vous plutôt dans des actions utiles en frappant vos vrais ennemis et non en insultant des gladiateurs dont le salaire est certes une insulte à la misère ambiante mais qui ne font que profiter d’un système que vous cautionnez quelque part en allant au stade. Au passage, je n’aurais pas la cruauté de vous rappeler que Thiriez, le patron de la Ligue, vient de la LCR… je souscris totalement à l’analyse de mon confrère René Blanc dans Rivarol : « La police bâillonnée, menottée, désarmée face à la délinquance immigrée peut se défouler sur les mimiles d’autoroute, les paysans, ouvriers-chômeurs, pompiers, artisans et commerçants, tous affiliés aux dernières corporations non encore racialement désintégrées (…) Toutes les études sociologique le montrent, les gradins les plus agités sont occupés par ces parias qu’a dépossédés la société multiraciale et auxquels on dénie par la diffamation, la calomnie, la perfidie, jusqu’à la fierté de posséder un passé. Tandis que de puissantes mécaniques falsifient leur Histoire, mis au banc des médiats qui les agonissent d’insultes, ils perçoivent que ceux qui les ont expulsés de leur quartier, de leur école, de leur emploi, disposent en sus de micros et de cameras pour gommer toute trace de leur identité ». La France ne veut pas de vous. Tradiland, par contre, est prête à vous adopter.

Je lance cet appel à ceux dont la France, ou du moins ce qui l’a remplacée, ne veut plus. L’heure est venue d’unir nos forces, nous avons tant à partager. Nous Tradilandais avons réalisé avec des moyens dérisoires des choses qui sont susceptibles de vous intéresser et qui pourront devenir de grandes choses quand nous aurons un état. Nous avons un système éducatif performant qui peut séduire les jeunes parents que vous êtes ou aller devenir. Nous avons un réseau culturel développé, nous sommes un peuple courageux et entreprenant à qui ne manque qu’un état. Nous avons tout sauf deux choses : l’argent et le territoire. L’argent nous permettrait l’indépendance totale : nous aurions notre banque et nous pourrions développer notre culture (notamment en créant une industrie cinématographique libre) Le territoire, bien sûr, nous permettrait de vivre libres. Je vous propose une alliance : vous nous aidez à obtenir notre indépendance et en contre-partie, nous vous aiderons à la reconquête de votre pays. Où, pourquoi pas, vivre ensemble dans le même pays libre. La cohabitation entre nos deux peuples pourrait se faire harmonieusement une fois que nous serons débarrassés des facteurs allogènes de pourrissement et de décadence. Quelques personnes peuvent faire la charnière entre nos deux communautés, c’est plus que jouable. L’argent, on pourrait l’avoir en le prenant aux parasites du sport, de la culture, de la publicité, de la haute fonction publique, des médiats et de certaines associations. Reprendre ce qui nous a été volé, y compris nos églises ancestrales accaparées par la secte conciliaire.

Puisque j’en suis à lancer des appels, je me tourne maintenant vers les identitaires noirs de feue la Tribu Ka. La récente visite de Dieudonné aux BBR a amené une redistribution des cartes, à tel point que la presse aux ordres s’en est alarmée (il suffit de lire l’article dégoulinant de haine marque de fabrique du gras et suant Claude Askolovitch dans Le Nouvel Observateur intitulé Dieudonné chez son maître). Monsieur Seba, tout d’abord une petite demande d’ordre sémantique. Vous vous considérez comme kémite et vous revendiquez comme tel. Soit, je suis prêt à vous appeler comme cela si de votre côté vous abandonniez l’inutile « leucoderme » pour le terme « aryen » qui nous a toujours qualifié. J’ai appris que vous allez vous présenter aux élections municipales contre Dominique Strauss-Kahn à Sarcelles et je ne peux que vous y encourager. J’ai lu plusieurs de vos entretiens et en ai retenu une phrase concernant Hitler, quelque chose disant en gros que les nazis avaient plus aimé l’Allemagne que l’Allemagne ne s’aimait elle-même. Vous avez mieux compris le nazisme que 90 % des Blancs ! Inutile de tourner autour du pot : votre désir admirable de vous épanouir vous et les vôtres dans votre savane ancestrale est digne d’éloge. Le corollaire étant que nous puissions faire de même dans nos forêts. Vous les fils de Cham et nous les fils de Japhet avons été opprimés et spoliés par le troisième frère, Sem, qui nous a même souvent monté l’un contre l’autre. Vous avez, et c’est tout à votre honneur, brisé le carcan intellectuel. Sans remonter jusqu’aux années soixante et au soutien apporté aux Afro-américains par Défense de l’Occident dans leurs revendications identitaires, je vous propose une alliance : vous nous aidez à obtenir notre indépendance et en contre-partie, on vous appuiera dans votre retour vers votre patrie africaine.

Tous unis contre l’ennemi commun : le régime et ses sbires qui assurent la répression (flics, juges), l’endoctrinement (profs, médiats, culture) ou la reproduction du système (énarchie du public ou du privé). Sans oublier bien sûr les tenants de l’ordre planétarien tyrannique, mercantile et obscurantiste. Nous devons nous abstenir de toute pitié vis-à-vis de cette engeance. L’ennemi est là et nul part ailleurs et non les demi-sels qui sévissent dans les banlieues. Ce qui n’empêche pas, évidemment, que l’on protège les nôtres de leurs exactions. Le sang de nos martyrs, assassinés par le système, se sont mélangés et ont édifié le temple du respect mutuel. Vous pleurez un jeune homme, nous pleurons des enfants. Comme en Espagne en 1936, soyons unis malgré nos différences et nous renverserons le régime.

J’ai sonné à la porte de la grande maison, j'attendais la belle femme en robe blanche qui devait m'apporter le réconfort. La porte s'ouvrit. « Bonjour, je dois voir madame Justice ». « Désolée, elle ne peut pas vous recevoir, en fait, elle n'en n'a pas envie... » Je tourne les talons, dépité... « Attendez, il y a ici ,une autre belle femme qui elle va vous recevoir.... » La jeune femme est devant moi, une robe rouge, des cheveux noirs et un sourire plein de dents... « Te voilà enfin, je t'attendais depuis si longtemps... Justice n'est qu'une catin, elle se vend, et toi mon pauvre, tu n'as pas un sou en poche... Moi, je m'offre et je sais que tu as envie de ma compagnie ». « Mais mademoiselle, quelle est votre nom ? ». Elle sourit, ses dents ont l'air de crocs... « Je suis la bâtarde, la demi-sœur de Justice... Je m'appelle Vengeance ! »

Labels: , ,

Sunday, August 13, 2006

Un petit ange de plus (Une des Lettres Fersanes n°57 - décembre 2005)


Dieu a décidé d’éprouver son troupeau ces temps-ci. 17 mois après l’assassinat de petite Jeanne-Marie, c’est un autre enfant de Tradiland qui disparaît dans un tragique accident agricole. Mayeul Assier de Pompignan, 6 ans, est mort étouffé après être tombé dans une serre de stockage de grains dans la ferme de son grand-père. Deux ouvriers agricoles tradilandais, Bertrand Champenois (48 ans) et son fils Henri (16 ans), moururent également en voulant sauver le bambin. Le drame en lui-même nous incite au recueillement et confirme l’enseignement du Christ : il vient vous chercher comme un voleur, on meurt à tout âge, ce qui implique que l’on doit être prêts en permanence. Ce qui doit nous inciter à la méditation, c’est le fait que nos deux petits anges ont « senti » leur mort prochaine et qu’ils y étaient prêts. Une coïncidence étonnante : quelques semaines avant leur mort, Mayeul et Jeanne-Marie avaient été retirés des écoles du monde, le premier pour être scolarisé dans les écoles de la Fraternité Saint-Pie X, la seconde pour être scolarisée à domicile. Jeanne-Marie, nous l’avions dit dans Le Libre Arverne, tenait un petit cahier dans lequel elle parlait de sa foi. Et quelques jours avant son martyr, elle ressentait que son heure allait bientôt arriver. Même cas de figure pour Mayeul, enfant terrible à l’école qui, d’un coup, s’est assagi et qui, quelques temps avant sa mort, disait à ses petits camarades qu’il irait bientôt « voir Jésus ». Nos enfants, nos petits anges, montrent la voie. Un peuple capable de générer une telle jeunesse a le devoir de leur offrir une patrie. Malgré le deuil, la douleur de deux familles qui est devenu celui de toute une nation, c’est l’attitude des Français dans cette affaire. Pas des corps constitués, mais des simples habitants de ce qui a été jadis notre pays. Dans le journal socialiste et maçon La Montagne, une habitante du village de Saint-Gérand-de-Vaux (Allier) où s’est déroulé le drame, témoigne : « Des gens très gentils, très catholiques, toujours prêts à rendre service ». Une autre confirme : « Ma fille Pauline a été scolarisée pendant deux ans avec Mayeul à l’école de Saint-Gérand. Je suis très choquée, c’est un drame terrible. Je pense aussi à ses parents, une famille très pieuse ». Notre-Dame-du-Pointet, « chef-lieu » de Tradiland dans le Bourbonnais était plus que trop petite pour contenir la foule venue assister à la messe d’enterrement de Mayeul. 2000 personnes, autant que pour Jeanne-Marie (alors que la population tradilandaise dans l’Allier est d’environ 1000 habitants), la quasi-totalité de la gendarmerie départementale mobilisée pour assurer le passage du convoi funéraire (à la fureur de quelques pandores au tablier en peau de goret qui firent des commentaires non seulement déplacés mais odieux). En fait, si on compare la mort de petit Mayeul et de petite Jeanne-Marie, on s’aperçoit qu’il reste encore beaucoup de braves gens dans le peuple Français, même si nos valeurs sont devenues totalement différentes au point que nous formons désormais un autre peuple. A tous ces gens qui sont venus aux enterrements rendre un dernier hommage à nos petits anges, nous disons merci. Il faut reconnaître que l’immense majorité des persécutions commise contre notre communauté le sont par l’Etat et par ses collaborateurs. En ces temps où nous avions acquis la certitude que la République est prête à faire couler à nouveau le sang chrétien, nous sommes rassurés de voir qu’il y aura le moment venu, Deo Gratias, des Justes qui nous protégerons et nous assisterons sans rien demander en retour. Qu’ils soient bénis dès maintenant. Que nos petits anges du Ciel veillent sur nos petits anges de la Terre.

Labels: , , ,