Un petit ange de plus (Une des Lettres Fersanes n°57 - décembre 2005)
Dieu a décidé d’éprouver son troupeau ces temps-ci. 17 mois après l’assassinat de petite Jeanne-Marie, c’est un autre enfant de Tradiland qui disparaît dans un tragique accident agricole. Mayeul Assier de Pompignan, 6 ans, est mort étouffé après être tombé dans une serre de stockage de grains dans la ferme de son grand-père. Deux ouvriers agricoles tradilandais, Bertrand Champenois (48 ans) et son fils Henri (16 ans), moururent également en voulant sauver le bambin. Le drame en lui-même nous incite au recueillement et confirme l’enseignement du Christ : il vient vous chercher comme un voleur, on meurt à tout âge, ce qui implique que l’on doit être prêts en permanence. Ce qui doit nous inciter à la méditation, c’est le fait que nos deux petits anges ont « senti » leur mort prochaine et qu’ils y étaient prêts. Une coïncidence étonnante : quelques semaines avant leur mort, Mayeul et Jeanne-Marie avaient été retirés des écoles du monde, le premier pour être scolarisé dans les écoles de la Fraternité Saint-Pie X, la seconde pour être scolarisée à domicile. Jeanne-Marie, nous l’avions dit dans Le Libre Arverne, tenait un petit cahier dans lequel elle parlait de sa foi. Et quelques jours avant son martyr, elle ressentait que son heure allait bientôt arriver. Même cas de figure pour Mayeul, enfant terrible à l’école qui, d’un coup, s’est assagi et qui, quelques temps avant sa mort, disait à ses petits camarades qu’il irait bientôt « voir Jésus ». Nos enfants, nos petits anges, montrent la voie. Un peuple capable de générer une telle jeunesse a le devoir de leur offrir une patrie. Malgré le deuil, la douleur de deux familles qui est devenu celui de toute une nation, c’est l’attitude des Français dans cette affaire. Pas des corps constitués, mais des simples habitants de ce qui a été jadis notre pays. Dans le journal socialiste et maçon La Montagne, une habitante du village de Saint-Gérand-de-Vaux (Allier) où s’est déroulé le drame, témoigne : « Des gens très gentils, très catholiques, toujours prêts à rendre service ». Une autre confirme : « Ma fille Pauline a été scolarisée pendant deux ans avec Mayeul à l’école de Saint-Gérand. Je suis très choquée, c’est un drame terrible. Je pense aussi à ses parents, une famille très pieuse ». Notre-Dame-du-Pointet, « chef-lieu » de Tradiland dans le Bourbonnais était plus que trop petite pour contenir la foule venue assister à la messe d’enterrement de Mayeul. 2000 personnes, autant que pour Jeanne-Marie (alors que la population tradilandaise dans l’Allier est d’environ 1000 habitants), la quasi-totalité de la gendarmerie départementale mobilisée pour assurer le passage du convoi funéraire (à la fureur de quelques pandores au tablier en peau de goret qui firent des commentaires non seulement déplacés mais odieux). En fait, si on compare la mort de petit Mayeul et de petite Jeanne-Marie, on s’aperçoit qu’il reste encore beaucoup de braves gens dans le peuple Français, même si nos valeurs sont devenues totalement différentes au point que nous formons désormais un autre peuple. A tous ces gens qui sont venus aux enterrements rendre un dernier hommage à nos petits anges, nous disons merci. Il faut reconnaître que l’immense majorité des persécutions commise contre notre communauté le sont par l’Etat et par ses collaborateurs. En ces temps où nous avions acquis la certitude que la République est prête à faire couler à nouveau le sang chrétien, nous sommes rassurés de voir qu’il y aura le moment venu, Deo Gratias, des Justes qui nous protégerons et nous assisterons sans rien demander en retour. Qu’ils soient bénis dès maintenant. Que nos petits anges du Ciel veillent sur nos petits anges de la Terre.
Labels: jeanne-marie, nos enfants, religion, Tradiland
2 Comments:
Je voudrais juste dire que M. Bertrand Champenois et son fils Henri ne sont pas allés sauver Mayeul. Tous les 3 travaillaient sous cette bâche qui recouvrait le grain. D'autre part, Mayeul ne nous a jamais dit qu'il sentait sa mort approcher. Seulement, depuis 15 jours, il devenait un exemple de générosité, lui si turbulent, si plein de vie. Il était dans l'école de Dominicaines depuis 1 an et était préparé par sa maîtresse à sa 1ère communion. La veille de sa mort, il a clamé en classe : "Coeur de Jésus, je me donne à Vous par Marie pour toujours". Ces détails n'ont pas beaucoup d'importance, mais je vous les livre tout de même.
Merci chère madame de vos précisions, qui sont toujours indsipensable pour l'exactitude des faits. Au plaisir de vous revoir prochainement au Pointet. Union de prière.
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