Sunday, August 13, 2006

Chroniques vendéennes (Editorial du Libre Arverne n°101 - 23 septembre 2004)


Délocalisation temporaire des locaux et me voici en quelque sorte « correspondant de guerre » en Vendée, prenant des vacances bien méritées après six ans sans congés. La Vendée, avais-je prévu, deviendra la façade maritime de Tradiland. On ne peut pas trouver mieux. Terre chrétienne et mariale s’il en est, c’est vraiment le centre de notre mémoire. Notre escapade vendéenne a commencé le dimanche matin par la Chapelle Saint-Michel de La Roche-sur-Yon, cette ville bleue en terre blanche. Située dans l’arrière-cour d’une boulangerie, dans un hangar aménagé du mieux que l’on a pu, la petite chapelle a un cachet «église des catacombes » qui ne peut que nous faire rappeler le Grand Holocauste, le vrai, le seul, l’unique : le génocide de 1794. Bien entendu, pays traditionaliste oblige, la chapelle est bien trop petite et une dizaine de bancs est installée dans la cour de la boulangerie et ce alors que le département compte cinq centres de messe Saint-Pie V. Le QG fersanien a été installé à Longeville-sur-mer, près de La Tranche-sur-mer, célèbre selon Chevallier et Laspallès pour ses temples hindous et ses pyramides incas, quoi qu’il paraît que lorsqu’on en a vu un, on les a tous vus… L’arrière-saison est belle, ce qui permets aux enfants de barboter comme des canards, sur des plages désertes dépourvues d’abrutis à bouée Snoopy et de mannequins de chez Olida aux maillots virtuels de fin de ration de tissu moldave et exhibant ce qu’on appelle par antinomie des « charmes », montrant que l’Ossétie n’a pas le monopole des horreurs.

On ne peut pas concevoir une visite en Vendée sans passer par Les Lucs-sur-Boulogne, notre « Oradour » ô combien moins commémoré, ce qui prouve que le régime considère les catholiques comme des « sous-hommes ». Dieu sait que j’ai pu être féroce avec cette galinette cendrée, ce « Veau-le-vicomte » de Villiers, mais je dois reconnaître que notre mémoire est relativement sauvegardée avec lui, ce que le puissant lobby négationniste ne lui pardonne pas. Les Lucs-sur-Boulogne, 564 femmes, enfants, vieillards massacrés en haine de la foi par la racaille républicaine. 454 noms gravés à jamais dans le marbre, allant du bébé de 15 jours (Etienne Bériau) à la vieillarde de 80 ans. Chaque enfant de France doit aller visiter ce lieu de mémoire pour y apprendre, pour y comprendre, à quoi mène la haine de la religion, l’intégrisme républicain, le fanatisme de la liberté. De retour à La Roche-sur-Yon, nous avons croisé dans les faubourgs occidentaux de la ville un curieux bâtiment à l’architecture typique fin Pompidou – début Giscard d’Estaing, dont la croix apparente laissait présager qu’il s’agissait d’un lieu de culte. A Longeville-sur-Mer, il y a une superbe église du XIe siècle (avec des parties VIe siècle semble-t-il…) mise à mal par une lignée de curés modernistes qui l’ont saccagée avec leur panneau mural genre « le comité d’entreprise, syndicat CGT-cultes, vous parle » et surtout, non pas la table à repasser mais carrément la table de cuisine en plein milieu du bâtiment, avec la présence du Saint Sacrement relégué tout au fond de l’église, que si j’étais Dieu, je n’aurais qu’une envie : aller ailleurs. Cerise sur le gâteau : les splendides confessionnaux en pierre transformés en débarras. Il est vrai que l’on ne pêche plus paraît-il. En enfer, selon les gourous de la secte modernistes, ne doivent aller que les électeurs du FN et les vrais chrétiens. Passons un marché avec la secte : à la messe traditionnelle les bâtiments anciens, à la nouvelle messe les nouvelles églises. Pour les évêques que l’on a, la cathédrale-temple maçonnique-centre gnostique-synode droit de l’hommard-supermarché d’Evry suffit largement. Et pour leurs prêtres adeptes de l’Evangile selon « saint Marx », un bâtiment en béton sans âme, sans foi, sans tradition et sans Dieu, indifférencié de la cellule locale du Parti, irait mieux aux pasteurs de brebis virtuelles.
Puis, les vacances finies, cap sur le sud de la Gironde avec messe à l’école de Saint-Macaire. Comme en Vendée, une église trop petite, des poussettes partout dans les allées, des petites créatures trottinant, des mamans au ventre arrondi, des papas endurcis par le redoutable parcours du combattant (poussage de poussette, récupération au vol du bambin qui s’aventure dans l’allée, essuyage des miettes de gâteau sur le costume, rampement sous les bancs pour évacuation de biberon en zone hostile), le même corps de ferme transformé en école avec le classique hangar devenu chapelle… Saint-Macaire est un collège de filles, semblable à tant d’autres. En ce dimanche, il y avait d’ailleurs à la messe trois d’entre elles, dans l’uniforme caractéristique des élèves des dominicaines. Sur le chemin de la sortie, on peut d’ailleurs voir la bibliothèque contenant les livres de classe des demoiselles, les cahiers impeccablement tenus… Le collège ressemble, dans la configuration et la décoration des salles, à ceux des écoles privées des années cinquante. A vrai dire, nos petites tradinettes n’ont rien, mais alors rien du tout, à dire aux filles de leur génération. Dans ces écoles, elles y reçoivent non seulement une instruction mais aussi une éducation, ce qui fait toute la différence. Dans ces enclaves protégées, pas de racket, pas de viol, pas de racisme anti-français, pas de discrimination religieuse, pas d’endoctrinement marxiste, par de lavage de cerveau par les féminazies, pas de pilule, pas de musique tribale, pas d’avilissement vestimentaire ou culturel, pas de tabac, pas d’alcool, pas de drogue… Plus intelligentes, plus instruites, plus jolies, plus fraîches, elles sont une élite forgée dans l’or le plus pur qui s’alliera avec l’airain de nos écoles de garçons. Cette société ne les mérite pas, car, comme disait le Christ, on ne donne pas des perles aux pourceaux. Marie, Jeanne-Marie, ont été tuées par la société, victimes du dérèglement moral de celle-ci. Avoir des enclaves, c’est rassurant, réconfortant peut-être, mais nous refusons de finir comme le Bophutatswana. Notre combat présent et à venir est d’assurer à notre peuple une vie paisible dans un pays qui sera vraiment le sien, un pays où notre culture, notre mémoire, notre dignité, nos valeurs seront respectés. Mein Tradiland, mein Heimatland.

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