The Fersan's Family (Editorial du Libre Arverne n°82 - 13/05/2004
Bienvenue à Tradiland. On m’a souvent demandé à quoi ressemblait la vie dans le manoir de la Fersan’s Family. Il est vrai que notre style de vie, tout comme celui de nos frères et sœurs de la Tradition est tellement éloignée des critères du « monde » que les quelques personnes curieuses et ouvertes d’esprit se demandent : « comment vivent ces gens-là ? ».
Sans vouloir parler à la place des mes amis de la paroisse, voici comment les choses se passent chez nous, sachant que chez les autres, ce ne doit pas être différent. A 5 heures 30, le maître de maison se lève et le premier geste de la journée est d’allumer la cafetière, filtrant le carburant indispensable aux activités fersaniennes. Après la toilette, c’est le petit déjeuner à vitesse supersonique et l’ouverture de l’infernale machine informatique. Connexion Internet mise en place, épuration stalinienne de la boîte e-mail et lecture des courriels jusqu’à 7 heures 00, heure de lever de l’égérie fersanienne, voire des angelots (enfin, sauf les jours où angelot n°1, qui n’est pas la fille de son père pour rien, a estimé que les parents devaient être debout à 6 heures…) et heure de la prière en famille devant le Sacré Cœur. Pendant que l’égérie, Mam et les deux aînées déjeunent (les p’tits gars, plus jeunes, se levant plus tard), HdF fait sa revue de presse et attaque le numéro du Libre Arverne de la semaine jusqu’à la pause de 10 heures.
Pendant ce temps, l’égérie s’occupe de la maison et Mam fait la classe aux angelots. De 11 heures à 12 heures 30, c’est la rédaction du livre n°1 en cours pendant que l’égérie prépare le repas. Tout le monde est à table et Mam fait le rapport circonstancié de la classe du matin. Les petites ont le nez dans leur assiette, mais aujourd’hui, pas de reproches à faire : Hermine a bien su écrire ses lettres et commence à maîtriser la lecture des syllabes. Du haut de ses 3 ans, Marianick sait déjà lire toutes les lettres de l’alphabet. Hochement de tête satisfait du papa… Pendant que les adultes prennent leur café, leurs filles se font charmeuses pour avoir le droit au « canard », qui leur est accordé. Les garçons font la sieste et les filles vont jouer dans le jardin. A 13 heures 30, retour à la table de travail jusqu’à 15 heures pour le livre n°2. Puis, c’est l’heure d’aller poster le courrier avec Maël qui trépigne déjà devant la portière en disant : « Aller dans la voiture papa ! ». De 16 heures à 19 heures 15, c’est reparti pour les journaux et la conceptualisation des futurs projets.
Vient ensuite le moment de coucher les enfants, privilège du papa. Raconter une histoire, vérifier que chaque enfant a ses peluches (il y en a 42 au total et seul papa sait la répartition exacte…) et aller à quatre pattes sous le lit pour récupérer Solar le lézard, Berlioz le flamant rose, Sandra le boa ou Ubu la tortue, dont l’absence est pour l’enfant une catastrophe nationale. Après une heure passée avec les enfants, l’heure est venue pour papa de prendre son repas, puis de passer un moment avec maman pour faire le bilan de la journée, ensuite, c’est la récitation du chapelet en famille, la lecture d’un livre religieux, la prière du soir, les litanies du mois et pendant que maman se repose, papa retourne travailler jusqu’à officiellement 22 heures 30, souvent plus tard !
Après ses 12 heures de travail quotidien, le Pater familias va se coucher avec la satisfaction du travail bien fait. Le dimanche, le programme est évidemment tout autre. C’est le seul jour de la semaine où le Pater familias se lève en dernier, à 8 heures. Café, toilette et c’est l’heure de se préparer pour aller à la messe. Du haut de ses quatre ans et demi, Hermine sort la corbeille et demande : « Vous prendrez un morceau de pain mon cher petit papa ? Il est très bon ». Comme l’instruction commence dès le plus jeune âge, je l’informe des us et coutume : « Pas de pain ma fille, car je communierai avant trois heures ». Réponse de la demoiselle : « Ah oui, et moi je suis trop jeune pour faire renaître Jésus dans mon cœur ». Visiblement, les leçons de catéchisme de maman sont parfaitement assimilées… En trois-quart d’heure, les quatre angelots sont lavés, habillés et installés dans la vieille Laguna familiale et c’est le départ pour la chapelle.
La messe se déroule et, comme chaque dimanche, les angelots sont sages sous l’œil vigilant du papa. Ensuite, ils s’amusent dans l’entrée de la chapelle avec les autres angelots pendant que l’œil sur la progéniture, les parents de famille nombreuse échangent conseils, invitations ou commentaires sur l’actualité. Mais il est déjà l’heure de remonter vers la maison car, comme quasiment tous les dimanche, nous avons des invités : soit les parrains ou marraines de l’un des quatre angelots, soit la famille, soit des amis célibataires (il en reste) soit d’autres familles nombreuses. Le dimanche, le jardin se remplis de cris d’enfants, courrant, jouant, profitant de la bonne vie au plein air dans un milieu où la télévision, fossoyeur de la vie familiale, n’existe pas. Quant il pleut, on joue aux jeux de société (les petits chevaux ou le jeu de l’oie). Mais déjà le soir arrive et tout le monde est repartie pour une nouvelle semaine, jours tranquilles à Tradiland partagés entre l’exercice de sa profession, la vie de famille et le devoir d’état. Travail, famille, patrie.
Sans vouloir parler à la place des mes amis de la paroisse, voici comment les choses se passent chez nous, sachant que chez les autres, ce ne doit pas être différent. A 5 heures 30, le maître de maison se lève et le premier geste de la journée est d’allumer la cafetière, filtrant le carburant indispensable aux activités fersaniennes. Après la toilette, c’est le petit déjeuner à vitesse supersonique et l’ouverture de l’infernale machine informatique. Connexion Internet mise en place, épuration stalinienne de la boîte e-mail et lecture des courriels jusqu’à 7 heures 00, heure de lever de l’égérie fersanienne, voire des angelots (enfin, sauf les jours où angelot n°1, qui n’est pas la fille de son père pour rien, a estimé que les parents devaient être debout à 6 heures…) et heure de la prière en famille devant le Sacré Cœur. Pendant que l’égérie, Mam et les deux aînées déjeunent (les p’tits gars, plus jeunes, se levant plus tard), HdF fait sa revue de presse et attaque le numéro du Libre Arverne de la semaine jusqu’à la pause de 10 heures.
Pendant ce temps, l’égérie s’occupe de la maison et Mam fait la classe aux angelots. De 11 heures à 12 heures 30, c’est la rédaction du livre n°1 en cours pendant que l’égérie prépare le repas. Tout le monde est à table et Mam fait le rapport circonstancié de la classe du matin. Les petites ont le nez dans leur assiette, mais aujourd’hui, pas de reproches à faire : Hermine a bien su écrire ses lettres et commence à maîtriser la lecture des syllabes. Du haut de ses 3 ans, Marianick sait déjà lire toutes les lettres de l’alphabet. Hochement de tête satisfait du papa… Pendant que les adultes prennent leur café, leurs filles se font charmeuses pour avoir le droit au « canard », qui leur est accordé. Les garçons font la sieste et les filles vont jouer dans le jardin. A 13 heures 30, retour à la table de travail jusqu’à 15 heures pour le livre n°2. Puis, c’est l’heure d’aller poster le courrier avec Maël qui trépigne déjà devant la portière en disant : « Aller dans la voiture papa ! ». De 16 heures à 19 heures 15, c’est reparti pour les journaux et la conceptualisation des futurs projets.
Vient ensuite le moment de coucher les enfants, privilège du papa. Raconter une histoire, vérifier que chaque enfant a ses peluches (il y en a 42 au total et seul papa sait la répartition exacte…) et aller à quatre pattes sous le lit pour récupérer Solar le lézard, Berlioz le flamant rose, Sandra le boa ou Ubu la tortue, dont l’absence est pour l’enfant une catastrophe nationale. Après une heure passée avec les enfants, l’heure est venue pour papa de prendre son repas, puis de passer un moment avec maman pour faire le bilan de la journée, ensuite, c’est la récitation du chapelet en famille, la lecture d’un livre religieux, la prière du soir, les litanies du mois et pendant que maman se repose, papa retourne travailler jusqu’à officiellement 22 heures 30, souvent plus tard !
Après ses 12 heures de travail quotidien, le Pater familias va se coucher avec la satisfaction du travail bien fait. Le dimanche, le programme est évidemment tout autre. C’est le seul jour de la semaine où le Pater familias se lève en dernier, à 8 heures. Café, toilette et c’est l’heure de se préparer pour aller à la messe. Du haut de ses quatre ans et demi, Hermine sort la corbeille et demande : « Vous prendrez un morceau de pain mon cher petit papa ? Il est très bon ». Comme l’instruction commence dès le plus jeune âge, je l’informe des us et coutume : « Pas de pain ma fille, car je communierai avant trois heures ». Réponse de la demoiselle : « Ah oui, et moi je suis trop jeune pour faire renaître Jésus dans mon cœur ». Visiblement, les leçons de catéchisme de maman sont parfaitement assimilées… En trois-quart d’heure, les quatre angelots sont lavés, habillés et installés dans la vieille Laguna familiale et c’est le départ pour la chapelle.
La messe se déroule et, comme chaque dimanche, les angelots sont sages sous l’œil vigilant du papa. Ensuite, ils s’amusent dans l’entrée de la chapelle avec les autres angelots pendant que l’œil sur la progéniture, les parents de famille nombreuse échangent conseils, invitations ou commentaires sur l’actualité. Mais il est déjà l’heure de remonter vers la maison car, comme quasiment tous les dimanche, nous avons des invités : soit les parrains ou marraines de l’un des quatre angelots, soit la famille, soit des amis célibataires (il en reste) soit d’autres familles nombreuses. Le dimanche, le jardin se remplis de cris d’enfants, courrant, jouant, profitant de la bonne vie au plein air dans un milieu où la télévision, fossoyeur de la vie familiale, n’existe pas. Quant il pleut, on joue aux jeux de société (les petits chevaux ou le jeu de l’oie). Mais déjà le soir arrive et tout le monde est repartie pour une nouvelle semaine, jours tranquilles à Tradiland partagés entre l’exercice de sa profession, la vie de famille et le devoir d’état. Travail, famille, patrie.
Labels: ma famille, nos enfants, Tradiland
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