Sunday, August 13, 2006

D-Day (Editorial du Libre Arverne n°86 - 10 juin 2004)


« A la fin de la deuxième guerre, sur les plages de Normandie, les dits « Alliés » débarquèrent sur notre terre afin de terrasser ce qu’on leur disait être ennemi et une jeune unité allemande y a laissé des vies. Honneur à toi, soldat de l’Allemagne, souvenirs effacés, au nom d’autres idées… ». 6 juin 1944. Il y a 60 ans, l’asservissement de l’Europe à la ploutocratie apatride entrait en phase avancée. Six décennies plus tard, quand on voit ce qu’est devenu la France, on se dit que finalement, il aurait peut-être mieux valu que l’Allemagne gagne, n’en déplaisent à ces maurrassiens qui n’ont toujours pas compris que la société que nous vivons est en droite ligne des valeurs des vainqueurs et qu’elle était dans les cartons des troupes d’occupation américaines.

Sir Basil Liddell Hart, britannique ayant combattu contre le Reich, a écrit une Histoire de la Seconde Guerre Mondiale des plus objectives. Il précise une vérité historique incontestable : Hitler avait bel et bien déduit que les Alliés allaient débarquer en Normandie, opinion que partageait Rommel. Le 20 mars 1944, Hitler multipliait les avertissements à ses généraux : les Alliés attaqueraient entre Caen et Cherbourg ! Il déclara ainsi : « Les zones de débarquement les plus appropriées sont les deux péninsules occidentales : la Bretagne et le Cotentin ». Il avait même privilégié le front de l’Ouest par rapport à celui de l’Est : dans la directive 51 du 3 novembre 1943, Hitler déclare que le sort de la guerre se joue à l’ouest et conclut : « Je ne tolérerai plus d’affaiblissement du front ouest au profit d’autres théâtres d’opérations». Les déductions du Führer étaient fondées sur les faits suivants : les Alliés avaient besoin de mettre la main sur un port important dès les premiers jours du débarquement. Cherbourg semblait tout indiqué. Il savait également grâce à ses services secrets que le débarquement aurait lieu en France : le 13 avril, un texte d’Eisenhower aux Français annonçant le débarquement dans leur pays est tombé entre leurs mains. De même, il avait constaté que les Américains étaient stationnés dans le sud-ouest de l’Angleterre, face à la Normandie. De plus, ils avaient fait des simulations de débarquement dans le Devon dont les plages ressemblaient comme des sœurs à celles du Calvados… Hélas pour l’Europe nouvelle, « Hitler le tyran » n’a pas pu se faire entendre de ses maréchaux… tout comme d’ailleurs Churchill échoua dans sa volonté d’imposer un débarquement dans les Balkans.

Cette simulation de débarquement a d’ailleurs été un sujet tabou tellement elle a tourné au carnage. Connue sous le nom de code « Operation Tiger », elle visait à faire « débarquer » le 27 avril 1944 30.000 Américains embarqués sur 300 navires sur la plage de Slapton Sands (située à 10 kilomètres de Brixton, c’est la sœur jumelle d’Utah Beach, ce qui conforta Hitler dans ses positions) et tirant… à balles réelles ! Ce fut un fiasco. 941 hommes moururent noyés, pris dans les filets ou les hélices des navires. 130 de plus seraient morts si le capitaine Doyle n’avait pas désobéi aux ordres en venant leur porter secours. En effet, alarmés par ces émissions radios nocturnes et nombreuses, les Allemands se branchèrent sur la fréquence de la marine américaine et vint leur rendre une petite visite avec des vedettes lance-torpilles et coulèrent le LST 531 et le LST 507, deux transports de troupes, sans que la marine anglaise ne puisse intervenir car elle devait rester à 30 kilomètres… pour ne pas être confondue avec la Kriegsmarine !

« La souffrance fut la même pour des adversaires frères de sang, le courage et la peine étaient dans chaque camp. Aujourd’hui toujours les mêmes sont présentés comme des héros, mais n’oublions pas les combattants de l’Ordre nouveau ». L’ordre de bataille est trompeur, comme nous le verrons plus bas dans l’article. Sur le papier, l’Allemagne alignait à l’Ouest une force impressionnante avec un total de 59 divisions (10 blindées dont 3 SS, 3 parachutistes, 5 de la Luftwaffe au sol, 41 d’infanterie) contre 25 divisions (5 blindées, 1 aéroportée, 19 d’infanterie) et 5 brigades blindées pour les Alliés. Le problème est quand on rentre dans le détail des effectifs : les Allemands alignaient 804 chars le 6 juin, il n’en restait déjà plus que 660 le lendemain. Le 23 août, il en reste 69 alors que deux divisions blindées SS sont venues en renfort ! En face, les Alliés alignaient 5000 chars… Les unités allemandes étaient épuisées, au bord de la rupture, et pourtant, elles vont résister avec acharnement… Maître des airs, les Alliés vont écraser la Normandie sous un tapis de bombes, comme nous le verrons dans l’article en rubrique « Devoir de Mémoire ». Cependant, les Allemands combattirent vaillamment : le 6 juin, 11.000 Alliés sont tués, 200 avions abattus, 64 navires de transports, 258 barges de débarquement, les destroyers Corry, Rich, Meredith, Glennon et le chasseur de sous-marin PC-1261 seront coulés. Caen devait tomber le 10 juin, elle tiendra jusqu’au 9 juillet, la 2e division blindée canadienne étant taillée en pièces par la 12e division blindée SS Hitlerjungend (qui est l’unité citée dans la chanson Souvenirs effacés incluse en italique dans cet éditorial).

L’invasion des Alliés fut favorisée par la présence de traîtres au plus haut niveau de l’état-major allemand. La bataille de Normandie fut perdue, ou du moins fortement compromise, à cause de l’action de trois hommes : le général von Stüpnagel qui expédia aux environs de Marseille les munitions que Sepp Dietrich attendait en Normandie et falsifiait les rapports en direction de Berlin, le général-baron von Lüttwitz qui commandait la 2e Panzerdivision et le général-comte von Schwerin, de la 116e Panzerdivision. A eux trois, ils désorganisèrent complètement l’armée allemande dans les premières heures décisives du débarquement, facilitant la percée d’Avranches. On pourrait se demander ce que pouvait donc faire la Gestapo ? Le problème, c’est qu’elle aussi était infiltrée jusqu’à l’os mais par le NKVD. Son chef, Müller, était un agent soviétique protégé par Bormann qui n’était pas en reste… Même Klaus Barbie en était.

« Mais ta résistance s’achève héroïquement, dans les ruines de Berlin tu t’écroules finalement. Contre les partisans d’une Europe à genoux, tu as dressé ta bannière dans le vent ! Honneur à toi, jeune loup du Führer, car ton combat avait toute sa valeur ». Après la percée alliée en Normandie, l’armée allemande s’écroula totalement, n’arrivant à « reprendre son souffle » qu’arrivée au Rhin, manquant de peu d’ailleurs, de réussir dans les Ardennes un coup de poker qui aurait pu réussir si la neige avait continué de tomber quelques heures de plus et si les Brandenburg n’avaient pas ignoré qu’en américain, l’essence se dit gasoline et non petrol comme en anglais… Elle s’était totalement épuisée et n’avait pas les réserves nécessaires pour tenir, comme d’ailleurs l’armée française en 1940 qui a perdu 290.000 hommes en trois semaines, mettant hors de combat 160.000 allemands. Même pendant la débâcle, l’armée française mettait hors de combat l’équivalent d’une division d’infanterie tous les trois jours, soit plus que les pertes allemandes sur le front de l’est du 22 juin au 10 décembre 1941.
La France allait donc être occupée par les Américains après l’avoir été par les Allemands. Nous avons perdu des deux côtés car finalement, les Sammies ne valaient pas mieux que les Jerries… Immédiatement, l’armée américaine se comporta comme à l’accoutumée : massacres de prisonniers, viols, pillages, beuveries. Les purs produits de deux siècles de démocratie ploutocratique… Ce sont surtout les viols qui furent les plus nombreux, commis à 61 % par les soldats noirs qui ne constituaient pourtant que 10 % des troupes américaines engagées (jamais en première ligne d’ailleurs). Rappelons que selon notre confrère Manfred Stricker, qui a épluché les archives disponibles, il y a eu très exactement DEUX cas de viols de Françaises par des militaires allemands dans toute la guerre. A l’inverse, dans le seul village de Freudenstadt, ce sont 800 Allemandes entre 13 et 80 ans qui ont été violées par les soudards de l’armée gaulchévique. Au total, ce sont près de 3.600 femmes et enfants français qui ont été violés par les Américains, auteurs également de 2.240 viols en Grande-Bretagne et de plus de 11.000 viols en Allemagne (en réalité beaucoup plus car dans l’immense majorité des cas, le viol était transformé en « relation sexuelle avec une femme non mariée » quand la victime était célibataire ou enfant et en « conduite indécente » quand il s’agissait du viol d’une femme mariée). Les peines étaient ainsi dérisoires : généralement un an de prison, alors que 21 soldats violeurs en France furent condamnés à mort et 67 à la perpétuité. Le premier mort fut Whitfeld, un soldat de race noire exécuté le 14 août 1944 pour avoir organisé le viol collectif d’une jeune fille à Sainte-Mère-l’Eglise le 14 juin avec 3 frères de couleur. En ce qui concerne le massacre de prisonniers de guerre, notons celui de Brécourt par les parachutistes alliés, où des dizaines d’Allemands et leurs chevaux d’attelages furent méthodiquement exterminés, à la mitrailleuse, au poignard, les bêtes de somme étant toutes égorgées. Le génocide du peuple allemand pouvait commencer et il se passa en Allemagne ce qui se passe plus tard au Vietnam ou en Irak… Deux Justes, deux grands militaires américains s’opposèrent à ce crime contre tout un peuple : le général George Patton et l’amiral James Forrestal. Le premier mourut « dans un accident de circulation » et le second « se suicida en se jetant par la fenêtre »…

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1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Trés bon article qui méritait d'être écrit. Bon travail.

7:31 AM  

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