Sunday, August 13, 2006

Armée ripoublicaine (Editorial des Lettres Fersanes - juillet 2005)


On voit la décadence d’une nation à la déliquescence de ses élites. Le dernier scandale qui vient de frapper ce qui fut jadis l’un des bastions de l’élite républicaine nous montre plus que tout autre exemple à quel point nous sommes revenus au temps de la Gueuse. Quoi que la dégringolade est pire encore, nous n’avons plus affaire à une catin, mais tout bonnement à une truie vautrée dans la fange. Trois élèves de Polytechnique viennent d’être arrêtés pour avoir organisé un trafic de cannabis sur le campus de cette prestigieuse école. Elle est belle leur élite… Elle est belle leur France plurielle ! Ce serait plutôt « France plus rien ». Mais il est normal que les zélotes du régime ne fassent que suivre l’exemple des politiques et des intellectuels établis, les Mousquetaires du Roi de la Cour des Miracles, «Un pour tous et tous pourris ». Au même moment, 12 soldats des « troupes d’élites » de la République comparaissant pour le casse de la BCEAO, à Man (Côte d’Ivoire), qui leur rapporta 330.000 euros. Digne tradition des pillards et violeurs de « l’armée républicaine » de 1792 ou 1944. Atavisme, quand tu nous tiens. A ceux qui persistent à être mercenaires d’un régime qui les hait, méditez le cinquième couplet de L’Internationale, le chant que les Fabius, les Emmanuelli, les Blum, les 200 familles et les 6 millions de Pères Noël chantent poing fermé comme à Pourim : « S’ils persistent ces cannibales à faire de nous des héros, qu’ils sachent que nos balles sont pour nos propres généraux ». Les anciens de Verdun en 1934, les Harkis en 1962 ont vu comment la République traitait ceux qui ont été assez cons pour verser leur sang pour elle. Puisque l’immonde catin aime les révolutions, on va rejouer les marins de Kronstadt !

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