Le vrai visage de la démocratie (Une des Lettres Fersanes - juillet 2005)
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Nous avions prévu dès l’annonce du référendum sur la constitution européenne la probabilité d’un « syndrome danois », à savoir qu’ils nous feraient revoter jusqu’à temps que le oui l’emporte. Les propos tenus par Jacques Delors semblent abonder dans ce sens. Le 29 avril, le politicien mondialiste a en effet déclaré qu’un second référendum serait envisageable en France si cette dernière venait à rejeter le premier, ce qui fut le cas. Heureusement, il semblait que ce projet eut été subodoré à un éventuel oui au référendum néerlandais, ce qui ne fut pas le cas. Selon le quotidien Le Figaro, le nouveau vote aurait lieu après les présidentielles de 2007. « Ceux qui n’ont pas voté la Constitution, on leur demandera de la revoter. » a confirmé l’ex-Président Valéry Giscard d’Estaing aussi vrai mondialiste que faux noble. Le cœur des pleureuses à la solde de la haute finance apatride geint comme devant le Mur des Lamentations : « Nous estimons que le traité constitutionnel donne la bonne réponse aux nombreuses questions que les Européens se posent », a déclaré le premier ministre luxembourgeois Juncker qui a ajouté : « il ne saurait y avoir ne fût-ce que la perspective d’une renégociation prochaine ». Sous-entendu : on vous imposera ce qu’on a envie de vous imposer, démocratie étant simplement le nom de la marque de la vaseline. Propos confirmé par le Président de la commission, le Portugais anti-salazartiste Barroso : « Il n’y a pas d’alternative à cette Constitution ». Delors évoqua alors « le plan B », destiné à nous imposer par des moyens retors ce que les urnes ont rejeté. Audiard disait à juste titre : « La dictature c’est « ferme ta gueule » et la démocratie, c’est « cause toujours » ». A noter les propos assez peu « politiquement corrects » de Rioufol, le rédacteur non sans talent il est vrai du Bloch notes du Figaro, le quotidien du bon Monsieur Dassault. Celui qui est le miel du quotidien (Serge n’est pas le rejeton du fort avisé « Tonton Marcel » pour rien, il a compris que ce n’est pas avec du vinaigre que l’on attrape les goïm. Son fils Olivier, par contre… si on trouve parfois un cygne chez les canards, il y a toujours un caneton dégénéré chez les cygnes) se livre à une charge fort bien vue contre les eurocrates, accusés avec raison de mépriser le peuple. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en la sincérité du personnage. Je n’ai AUCUNE confiance. Cependant, je reconnais au personnage une certaine prescience : il est de ces rats malins qui, sur la pointe griffue de leurs petites pattes, commencent déjà à se diriger vers les canots de sauvetage au premier craquement suspect sur la coque du navire. Renaud Camus comparait la « pédagogie » de nos « intellectuels » à de la « lobotomie sociale » similaire aux « internements psychiatriques des dissidents ». Il fallait les entendre, les VGE, les Allègre, les Jeambar, les Simon, toiser avec morgue ceux qui refusaient l’Europe des marchands du temple, brandissant les épouvantails de « l’extrémisme » qui n’effrayerait même pas un canari pusillanime. Bien entendu, pas de référendum pour l’entrée de la Turquie, voulue par les Etats-Unis pour détruire l’Europe de l’intérieur. Troie n’est-elle pas précisément en Turquie ? Pour l’année 2006, une enveloppe de 40 millions d’euros va être attribuée au matraquage médiatique pantouriste et ce, alors que le Traité de Nice rend tout simplement impossible sur le papier l’entrée de la Turquie. Mais, comme pour l’URSS dont leur Europe n’est que le rejeton rosâtre et abâtardi (notons le terme de « commissaires » digne de feue la CCCP), traités et démocratie ne sont que chiffons de papier. Mais que ces tigres de même nature fassent attention : le 29 mai n’est pas une révolte, c’est une révolution. Nationale.
Labels: Europe
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