C'est l'armée qu'on assassine... (Editorial des Lettres Fersanes n°67 - octobre 2006)
Une étude parue le 7 juillet sur le site defense-aeorspace.com donne le coût réel des avions de combatIl s’avère que les deux avions de chasse les moins coûteux du monde sont précisément le Rafale français (62,1 millions de $ pièce) et le JAS 39 Grippen suédois (68,9 millions de $). A titre de comparaison, le F-18 américain vaut 78,4 millions, le F-22 177 millions et l’Eurofighter coûterait 118,2 millions, un peu plus que le F-15E qui est à 108,2 millions). On se demande combien ont touché en commission occulte ceux qui, dans notre propre pays et notre propre armée, ont tenté de nous faire croire que les avions américains étaient moins chers. Notre vieux porte-avions Clemenceau lui, n’en finit pas d’émarger aux frais de l’état. Son sister-ship, le Foch¸ terminant paisiblement sa carrière en étant devenu le Sao Paulo de la marine brésilienne, le Clem n’eut pas cette chance. Devant être désossé en Inde (plus précisément à Alang, le cimetière des navires), il s’avéra plein d’amiante et fut donc rapatrié à Brest pour y être désamianté. Le rapporteur spécial Yves Fréville fixa le coût de la petite plaisanterie à 17,3 millions d’euros. Déjà en 2003, notre vieux Clem aurait dû être démoli en Espagne mais celle-ci avait sous-traité clandestinement l’opération à la Turquie, d’où interception du navire. Après avoir méprisé ses soldats, ses marins et ses aviateurs, il est normal que la République fasse de même avec le matériel. Le Clemenceau était présent dans le wargame 5th Fleet qui simulait des combats dans l’Océan Indien à l’époque des deux blocs. Bien des fois, parti de Djibouti, notre brave CV termina sa carrière sur les fonds sablonneux de la mer Rouge ou du Golfe d’Aden, massacré par les croiseurs lourds ou les bombardiers russes. Au moins, il mourait dignement…
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