Tuesday, October 24, 2006

Menteurs, menteurs (Editorial du Libre Arverne n°209, 19/10/06)


Trois affaires simultanées nous montrent que toute société démocratique est fondée sur l’imposture. Elle impose des contraintes, opprime, réprime, supprime sous prétexte de ne plus revoir des « horreurs » dont la réalité est des plus douteuses. La police de la pensée a récemment ajouté à sa panoplie de matraques judiciaires le délit « d’homophobie ». Or, une fois de plus, le fait-divers qui avait suscité une indignation créée, amplifiée et orientée médiatiquement s’est avéré des plus douteux. Le 16 janvier 2004, à Noeux-les-Mines, commune du Nord jusqu’a là uniquement connue pour son club de football ayant fait un long séjour en division 2 entre 1976 (sauf la saison 1978-79) et la rétrogradation de 1983 suite à une faillite (sportivement, le club avait fini 9e), avec comme entraîneur un professeur d’anglais, Gérard Houiller (qui deviendra l’un des plus célèbres coach français), un dénommé Sébastien Nouchet prétendit avoir été agressé par plusieurs individus dans son jardin. Selon lui, ce furent ses mœurs inverties qui furent la source de ses ennuis. En effet, il laissa entendre que ces trois agresseurs avaient tenté de le brûler vif au cri de « crève, sale pédé ! ». Bien évidemment, l’affaire fut amplement médiatisée, une loi « contre l’homophobie » fut votée le 8 décembre 2004, montrant la puissance de ce lobby. Deux ans plus tard, l’affaire s’acheva par un non-lieu le 25 septembre, les mystérieux agresseurs n’étant jamais retrouvés si tant est qu’ils aient réellement existé. L’hypothèse d’une auto-mutilation est privilégiée chez cet homme ayant fait 19 tentatives de suicide pour se rendre intéressant, l’une des personnes qu’il accusa ayant d’ailleurs été déculpabilisée immédiatement, ayant le meilleur des alibis : elle était sous les verrous !

L’affaire Nouchet est la démonstration des méthodes de mise en place du totalitarisme démocratique. Pour imposer leur dogme, les nouveaux tyrans ne font pas appel au raisonnement mais à l’émotion. La puissance de feu médiatique soumet l’opinion publique à un « bobardement intensif » visant à apitoyer les gens, afin de faire passer les lois liberticides, le tout dans une optique léniniste («si le mensonge sert la révolution, alors le mensonge est vérité ») ou dans celle de Salvador Allende (« Un journaliste ne doit pas servir la vérité, un journaliste doit servir la révolution »). Peu leur importe si les faits ayant justifié l’accroissement de la répression sont vrais ou faux : l’essentiel est d’imposer un peu plus leur modèle de société. En 2006, 51 % des Français sont hostiles au mariage homosexuel contre 42 % en 2005. Il faut donc faire pleurer Margot pour imposer des choses réprouvées par la société comme ils ont créés de toutes pièces des crimes racistes, des agressions antisémites ou une planification de massacre de masse pour justifier des lois liberticides au nom de la vigilance et pour lutter contre la soi-disant « résurgence » de ce qui n’a jamais existé.

Au même moment, deux autres affabulatrices viennent de passer aux aveux : Virginie Madeira, une étudiante nancéenne âgée de 21 ans, vient d’admettre que le 4 mai 1999, elle avait fait un faux témoignage qui avait envoyé son père en prison, s’inspirant d’une émission de télévision vue la veille. Agée alors de 14 ans, cette gamine acnéique et grassouillette décide d’accuser son père de viol pour se faire plaindre et aimer de Mélanie, une fille de sa classe qu’elle admirait. Son père, innocent, passa 74 mois en prison avant que sa fille ne se rétracte. Les psys ont été menés en bateau, de même que les médecins qui ne se sont même pas aperçus que «la gamine violée » était encore vierge. Notons que Virginie Madeira veut devenir professeur des écoles. Cela ne la changera pas : elle continuera à mentir, aux enfants cette fois, et elle sera payée pour cela, avec l’assentiment de l’état. En Irlande, une affabulatrice dénommée Kathy O’Beirne qui avait sali dans son torchon vendu à 350.000 exemplaires six institutions religieuses dont la fameuse Magdalene Laundries, où elle était sensée avoir subi des abus, vient d’être démasquée par sa famille. Cependant, dans un cas comme dans l’autre, le mal est fait. Qui va laver l’honneur de la religion catholique après l’ignoble film anti-chrétien Magdalene Sisters où déjà le réalisateur avait admis avoir inventé de toutes pièces les passages les plus choquants ? Absolument personne : la loi protège les musulmans, les juifs, les homosexuels, pas les catholiques. Une réforme judiciaire est à envisager : toute personne ayant fait un faux témoignage soit condamnée de la peine qu’aurait été infligée à l’innocent, ce qui calmera bien des affabulateurs.

En France, les catholiques (j’entends par «catholiques » ceux qui pratiquent réellement et non pas les catholiques de papier comme il existe des Français de papier. Ceux qui ne vont jamais à la messe, qui sont excommuniés de facto en tant que communistes, franc-maçons ou compagnons de route de ces derniers, n’ont bien entendu pas le droit de se revendiquer comme tels) sont considérés comme des sous-hommes, plus discriminés que ne l’étaient par exemple les catholiques sous Hitler, et aucune amélioration n’est en vue. On peut même supposer que l’arrivée de Sarközy à l’Elysée amènera un surcroît de persécutions. Le 21e siècle est celui du communautarisme, et ce sont les peuples ethniquement organisés qui survivront. Comme je le disais dans l’éditorial du 207, nous devons donc constituer non pas un Front National, encore moins un Front Populaire, mais un Front Identitaire en rassemblant dans une alliance circonstancielle tous ceux qui, quelque soit leur religion, leur ethnie ou leur culture, rejettent l’ordre planétarien. Si la justice est si défavorable aux catholiques et aux identitaires gaulois, c’est que les juges savent qu’ils n’ont rien à craindre de ces derniers, à défaut d’autres minorités mieux organisées.

La violence est l’apanage des faibles. Faibles dans le sens institutionnel, c’est-à-dire totalement écartés du processus judiciaire officiel. Généralement, le pouvoir n’a pas besoin d’utiliser autre chose que la violence morale, brisant la carrière de celui qui lui résiste. De l’autre côté, si les exclus veulent jouer à armes égales avec les institutionnels, ils doivent utiliser l’arme de la pression physique. Pour rendre un jugement « serein », le juge, le flic, le journaliste, le fonctionnaire doivent subir des pressions équivalentes des deux côtés : si un juge, pour le même crime, flatte le juif ou le musulman et enfonce le catholique, c’est qu’il a peur des premiers et non du second. Le second doit donc apprendre à faire peur. Le poids des catholiques dans la finance, dans les médiats, dans les institutions est nul et la surface sociale inexistante des éléments les plus actifs implique que cet état de fait n’est pas prêt de changer. Pour faire des campagnes de lobbying, il faut de l’argent et les catholiques n’en ont pas. Il est bien plus opportun de se recentrer sur ses atouts plutôt que d’essayer de calquer les voisins. Ne pouvant compter ni sur l’entrisme, ni sur l’argent, ni sur une internationale guerrière, les catholiques vont donc devoir centrer leur stratégie sur ce qui fait leur force, ce qui a été la source de toutes leurs victoires : l’esprit de croisade. Actuellement, le seul atout terrestre qu’ont les catholiques, c’est leur forte natalité et leur système d’éducation. Se retirer totalement du système tout en ayant un œil sur ses manigances. Une élection se joue sur 5 % maximum. La seule communauté tradilandaise est d’environ 100.000 personnes. Le simple jeu de la natalité fait qu’en une génération, on passe à 700.000 personnes environ. Chaque enfant est un électeur potentiel qui peut faire battre les députés de la fausse droite. Plutôt que de créer des partis inutiles qui se verront de toutes façons interdire le pouvoir selon la jurisprudence algérienne, il faut monnayer le vote traditionaliste en faisant chanter les députés les plus menacés aux élections : « Voici une liste de lois que tu dois faire voter, sinon, dis adieu à ta carrière… ». Le système d’éducation peut s’avérer également un plus : si les tradilandais sont bien évidemment barrés de tous les postes à responsabilité, il est très possible de tenir des petits postes, mal rémunérés, dévalorisés, dont personne ne veut mais dont le blocage peut paralyser bien plus que ne pourrait le faire une personne bien plus haute dans la hiérarchie : combien de puissantes machines ont été bloquées par un infime grain de sable. Reste bien évidemment, ultima ratio, le goût atavique du jeune tradi pour la carrière des armes. Même s’ils sont de plus en plus traqués et éliminés de l’armée, il y a suffisamment d’atavisme pour déplacer le combat sur un terrain qui nous est familier. Le souvenir d’un confrère exécuté impressionne autant un juge qu’une menace de rétorsion carriériste. Peut être même plus. « Jabba, le chasseur de primes veut 30 millions de crédits et non 10 millions… Pourquoi ose-t-il faire cette exigence ? Parce que… IL A ENCLENCHE UNE GRENADE THERMIQUE ! Dans sa grande magnificence, le grand Jabba vous accorde 20 millions… ». Petite scène inspirée du Retour du Jedi à méditer…

Il n’est pas une idéologie qui ne s’est imposée par la violence. Pas une ne s’est créée par « acceptation tacite de toutes les parties par le dialogue, l’écoute et le respect mutuel ». Ce genre de billevesées est généralement colporté par des gens ayant volontairement occulté les moyens utilisés par leur propre idéologie pour s’imposer. La « démocratie » s’est imposée aux Etats-Unis par le biais d’une guerre d’indépendance puis d’une guerre civile. Les droits ont été arrachés de force à un roi aux abois en Angleterre qui n’a pas fait l’économie d’une guerre civile sans compter celles de succession. La « démocratie » française a été imposée au prix du génocide de la Vendée. Si la religion chrétienne s’est répandue pacifiquement dans l’Empire romain, c’est par le fer que les héritiers de Constantin ont arraché le pouvoir des mains des partisans du paganisme ancestral. Les catholiques ne feront pas l’économie d’une action directe pour la reconquête de l’égalité des droits. On en revient toujours au même point : abandonner les chimères électorales, jeux truqués, pour se concentrer sur l’essentiel : le lobbying et la préparation à la résistance. Quand l’enfant naît, cela se fait dans la douleur de la mère et dans le sang. Fous sont ceux qui croient que la société nouvelle se fera différemment. Dieu merci, la religion catholique prédispose au sacrifice. En vérité je vous le dis, bien des nôtres tomberont en chemin, autant s’y préparer dès maintenant. Ceci dit, aide-toi et le Ciel t’aidera. Tôt ou tard, le régime reviendra aux persécutions ouvertes. Ce jour-là, si les cadres sont formés, si l’ordre de bataille est en marche, alors c’est Crassus qui terminera sur la croix le long de la voie Apienne et c’est la tête de Marianne qui roulera dans le panier à son.

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