Sunday, August 13, 2006

Qui tuera par l'épée... (Editorial des Lettres Fersanes n°60 - mars 2006)


Jacques Lerouge a été assassiné par l’un des détenus qu’il hébergeait. En 1968, il avait obtenu le statut « d’ennemi public numéro un ». Petit braqueur minable, il avait abattu l’homme chez qui lui et ses complices s’étaient réfugiés (le croyant absent) après un hold-up à la BNP de Vaux-sur-Eure. Condamné à mort, il sera gracié et libéré en 1985, comme beaucoup de condamnés à perpétuité. Sauf Michel Lajoye, bien sûr, qui n’a tué ni blessé personne… Une fois libéré, il ne récidiva pas au contraire des Bodein, Henry et consort. Il oeuvra pour la prise en charge des détenus sortis de prison. C’est l’un d’entre eux qui le tuera. On ne peut pas ne pas penser à la phrase du Christ à Saint Pierre : « Qui tue par l’épée périra par l’épée ». Bien sûr, il est cité en exemple quand il s’agit de favoriser la libération des longues peines de prison. C’est la tactique du saucisson. Nous avons vu lors de l’affaire Bodein que de tout temps, l’extrême gauche, très présente dans le monde judiciaire et psychiatrique, utilisait les criminels pour ses basses besognes. D’où démantèlement progressif de l’arsenal judiciaire. D’abord la peine de mort, jugée inhumaine, puis ensuite la perpétuité… Demain, on estimera que 20 ans de prison, c’est trop pour un criminel (mais parfaitement normal s’il n’a pas les bonnes idées). La gauche se prépare ainsi un vivier dans lequel, le jour venu, comme sous la Révolution, comme en 1936 en Espagne, comme en 1944 lors de l’Epuration, comme en 1962 sous De Gaulle, elle recrutera ses sbires semant la mort, la violence et la terreur chez les cibles du régime. L’affaire Bodein n’est que la répétition général du film d’horreur de demain…

0 Comments:

Post a Comment

<< Home