Sunday, August 13, 2006

Miracle à Ceylan (Editorial des Lettres Fersanes n°57 - décembre 2005)


Une nouvelle fois encore, Notre-Dame de Matara a été sauvée des eaux. Le 2 janvier 2005, le tsunami frappait l’Asie du Sud-est et bien sûr l’état du Sri Lanka, l’île de Ceylan des atlas anciens. En ce dimanche, les fidèles du village de Matara étaient à la messe célébrée par leur curé, le Père Hewasassam, quand le raz-de-marée s’engouffra dans l’église et pulvérisa la cage de verre de la statue, l’emportant dans le reflux. Quelques jours plus tard, un paysan bouddhiste la retrouva dans son jardin et la restitua à l’église. Bien qu’ayant perdu tous ses bijoux, la statue de la Vierge à l’enfant est intacte, ayant même gardé sa couronne. Ce n’est pas la première fois qu’une telle aventure lui arrive. Découverte dans les filets de pêcheurs cinghalais en 1907, sans que sa provenance ne soit connue, elle fut offerte à l’évêque de Galle, dont dépend Matara. Ce dernier, de nationalité belge, envoya la statue dans son pays à fin de restauration. Le bateau qui devait la ramener à Ceylan fit naufrage, mais la statue fit sa réapparition 15 jours plus tard : un autre navire avait embarqué par erreur le colis dans lequel elle avait été placée. Ce qui est surprenant, c’est que le village eut le temps d’être évacué, le premier tsunami n’ayant frappé que l’église et le second, lui, touchant tout le village. La communauté catholique de Matara a connu un bilan plus « clément » que les environs : 18 morts sur 200 paroissiens. « Son sens de la solidarité l’a poussée à rentrer dans la même lutte que menait la population avec Jésus, puis elle est revenue parmi nous » s’exclament les fidèles. Le 8 septembre, jour de la vénération de la statue, les fidèles de Matara ont redoublé d’ardeur dans leurs prières…

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