Sunday, August 13, 2006

Bigeard, vous avez dis Bigeard ? (Editorial des Lettres Fersanes n°59 - février 2006)


Mon pays me fait mal écrivait Brasillach. Visiblement, ils sont de plus en plus nombreux ce qui emboîtent le pas de ce jeune visionnaire. Le général Marcel Bigeard, 90 ans bientôt, vient de publier un livre appelé Adieu ma France sur laquelle il pose un regard critique et désabusé. Héros de la bataille de Dien Bien Phu, Bigeard incarnait les derniers feux d’une France grièvement blessée en 1789, à l’agonie après la saignée de 1914-18 et morte après 1944. Jusqu’en 1962, il restait une petite lueur encore, avec le baroud d’honneur en Algérie des Aventuriers de la Cause Perdue, ceux de l’OAS. Bigeard n’a pas voulu basculer de leur côté, aveuglé qu’il était – lui le général couvert de gloire – par un colonel de réserve en retraite, fait prisonnier lâchement en 1916, vaincu que la propagande transformera en vainqueur en 1940, arrivé dans les fourgons (ou plutôt dans les Jeeps) de l’occupant en 1944, revenu au pouvoir en 1958 grâce à l’aide de membres influents d’un lobby en qui ils virent un zélé vassal jusqu’à son dérapage funeste de 1967 qui entraîna 1968 et la mise en bière du pays. Je ne suis pas Bigeard. Mon arme, c’est la plume, comme Brasillach. Mon pays me fait mal disait Robert. Adieu ma France dit Marcel. A mon humble niveau, je dis je ne suis plus Français. Le courant politique que je défends a lourdement payé de son sang le fait d’avoir eu raison avant tout le monde. Il ne faut jamais être un précurseur, c’est toujours le premier chrétien qui a le plus gros lion. Je ne suis pas du genre à jeter la pierre à ceux qui se sont trompés de camp, mais qui ont été de grands soldats. Mon général, notre mère la France est morte. Vive Tradiland !

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