Petit rejeton des Grands Ancêtres (Une des Lettres Fersanes n°63 - juin 2006)
Voulant se placer dans la grande tradition de l’humanisme républicain, F\ Delanoë a décidé de profaner une tombe, lui qui se prétend chrétien et se targue d’une sœur religieuse. Comme celles des rois avaient déjà subi les traditions de la Gueuse, il décida de le faire à son échelle. Là où les Grands Ancêtre avaient donné un grand coup de poing à la mémoire, Delanoë donne une petite tapette. La cible de l’ire de l’édile rose est la tombe d’Edouard Drumont, l’homme qui révéla le scandale de Panama et qui fit tant pour prévenir les Français du péril que la haute finance apatride lui faisait courir et qui déboucha sur les multiples catastrophes du XXe siècle qu’il avait pressenties. Il avait même prophétisé dans La France Juive la Solution Finale : « À l'Aryen, je le répète, on peut tout faire; seulement il faut éviter de l'agacer. Il se laissera dérober tout ce qu'il possède et tout à coup entrera en fureur pour une rose qu'on voudra arracher. Alors soudain réveillé, il comprend tout, ressaisit l'épée qui traînait dans un coin, tape comme un sourd et inflige au Sémite qui l'exploitait, le pillait, le jouait, un de ces châtiments terribles, dont l'autre porte la trace pendant trois cents ans.». Immédiatement, l’Association des Amis d’Edouard Drumont, installée dans les locaux de la librairie La Licorne Bleue (3 bis, rue Jules Vallès, 75011 PARIS), organisa le 20 mai une manifestation devant le cimetière du Père Lachaise où est enterré le fameux écrivain. Nous assistons à une nouvelle adaptation à la république laïque et démocratique des méthodes de l’URSS : la mise à mort sociale, ce qu’on appelait « la fusillade à sec ». Quand une personne est dans le collimateur du régime, elle subit une mise à mort sociale :perte de son emploi, saisie de ses biens, campagne dans son voisinage pour le mettre au ban de la société, pression sur les membres de sa famille… Si cela ne suffit pas, les persécutions sont étendues au conjoint, aux parents et aux enfants, jusqu’à ce que la personne craque et se suicide ou commette un acte irréfléchi permettant de l’emprisonner pour « droit commun ». Bien plus efficace que la prison, le goulag ou la balle dans la nuque et bien plus discret. Un professeur d’histoire dans une prestigieuse université auvergnate écrivait ainsi à Faurisson : « Je sais que as raison et jamais je n’oserai prendre publiquement ta défense. Je ne suis qu’un lâche ! » Réponse du professeur : « le seul fait que tu reconnaisses ta lâcheté montre que tu ne l’es pas tant que cela… » Quand la personne est morte (Drumont, Brasillach, Carrel), elle est « évaporée ». Plus exactement, elle ne survit que par le biais de propos trafiqués et sortis de leur contexte, comme une sorte de repoussoir, de bouc émissaire sorti de quelque grimoire talmudique, dont l’holocauste éternellement ressassé sur l’autel de la bonne conscience intellectuelle est une sorte d’onanisme tribal à vocation sacrificiel. Le crime de Drumont « avoir bouffé du Juif » (ses coreligionnaires dit-on) comme d’autres à son époque bouffaient du catholique. Bien évidemment, un changement de régime risque fort d’amener une inversion des polarités et des lycées, rues, institut Drumont, Coston ou Gohier remplaceront des Zola, Sartre ou Aragon qui seront tombés à leur tour dans la fosse des oublis. Ce qui est cocasse avec les humanistes, les démocrates et autres républicains dorés sur tranche et garantis sur fausses factures, c’est qu’ils sont en train de créer une jurisprudence qui va nous élever sur un Himalaya d’hilarité le jour où on la leur renverra style boomerang attitude avec le « prends-ça dans ta face ! » de circonstance. Je ne peux pas me prononcer sur le Grand Soir, mais le Petit Matin fasciste qui va suivre va être festif et esthétique. On a hâte d’ y être.
2 Comments:
Monsieur,
Dans cet article, vous parlez "du péril que la haute finance apatride faisait courir [aux Français] et qui déboucha sur les multiples catastrophes du XXe siècle". Vous affirmez donc l'existence d'un lien direct entre l'action de la "haute finance" et les guerres du XXe siècle.
J'aimerais simplement savoir sur quels ouvrages d'histoire et sur quels documents d'archives vous vous appuyez pour avancer cette thèse (étant entendu que les Protocoles des sages de Sion sont un faux et ne sauraient donc être considérés comme une source d'information).
Par ailleurs, à quels personnes ou groupes ethniques renvoie l'expression vague "haute finance apatride"?
Je vous remercie d'avance
Olivier
Question pertinante...
Sur le rôle de la Haute Finance dans le déclanchement des conflits mondiaux, je renvoies aux études internationales parues sur la question, aussi bien par des Français (de Poncins, Pinay, Coston, Moncomble) que des Anglais (Webster), des Canadiens (Carr), des Américains (Henry Ford, Walsh, Curtis Dall - le gendre de Roosevelt) pour ne citer que les plus connus.
"la haute finance apatride", comem son nom l'indique, est apatride. Elle a pour "partie" le monde et n'est rattachée à aucun pays, même si son centre nevralgique principale a été Frankfort jusqu'en 1914 et New-York depuis, les centres névralgiques secondaires ayant été Londres puis Genève. Sur le plan religieux, on y note une forte représentation des juifs et des protestants, mais pas supérieure à la part de ces religions dans le commerce et la banque.
Les "Protocoles" sont apocryphes, une compilation de diverses sources tels que les archives des Illuminatis, de la Haute Vente Romaine et quelques autres...
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