Thursday, August 17, 2006

Auteuil-Neuilly-Passy, c'est pas du gâteau... (Editorial des Lettres Fersanes n°62 - mai 2006)


Un article du quotidien Le Figaro le 20 janvier nous annonce doctement que « à Paris, les ados chics fument et boivent en grande quantité ». Pour qui, comme moi, a fréquenté les rejetons de NAP (Neuilly-Auteuil-Passy), ce n’est pas un scoop ! Notre Seigneur disait « il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour le riche d’entrer au Paradis ». L’argent corrompt, c’est une certitude. De ce côté-là, nous n’avons rien à craindre. La bourgeoisie est toujours une classe sociale pour laquelle j’ai affiché un profond mépris. Bien entendu, hors de question de généraliser, j’ai rencontré des grands bourgeois qui étaient généralement très bien. Ils avaient d’ailleurs plus de 50 ans et leurs héritiers montraient tout ce symbolisme. La société française fut chrétienne. Le premier symbole des chrétiens ne fut pas la croix mais le poisson. Et le poisson pourrit toujours par la tête. Je n’ai jamais caché ma sympathie pour la noblesse ruinée (pléonasme) et pour la paysannerie, même si, télé oblige, ils ont réussis à pourrir les campagnes en trente ans. Elles ont toujours constituées le fer de lance de la résistance à l’oppression : Vendée, Allemagne, Finlande, Ukraine, Espagne… Contrairement à une légende tenace, la bourgeoisie était probablement l’une des classes sociales les moins chrétiennes,. Il y avait certes une éducation chrétienne donnée dans les écoles de la nomenklatura, mais ce n’était qu’un vernis. Et quand le meuble a fini de se faire bouffer par les termites, le vernis a fait ce qu’il lui restait à faire : craquer. N’étant pas marxiste, je ne porte pas aux nues les ouvriers. Si le gamin pauvre sniffe de la colle et carbure à la bière quand le petit rupin prend cocaïne et whisky, c’est tout simplement parce qu’il n’en a pas les moyens…

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