Fille à papa (Une des Lettres Fersanes n°38 - mai 2004)
C’est la nouvelle coqueluche des médiats. Portant comme un fanion le nom paternel, la presse n’a plus que son prénom à la plume. La photo de l’héritière est dans tous les journaux, les news magazines… Je parle évidemment de Justine-Juliette Lévy (avouez que vous aviez pensé à quelqu’un d’autre…) On ne parle plus que d’elle pour son dernier livre qui, nous l’espérons, sera vraiment le dernier… JJL est la nouvelle romancière à la mode. C’est évidemment un hasard protocolaire si cette dernière est la fille de Bernard-Henri. Mais bon, un point quand même pour cette demoiselle au patronyme si sadique (Justine et Juliette sont les deux sœurs de l’œuvre du Marquis de Sade, ce qui en dit long sur la santé mentale du papa…) : c’est une vraie romancière, pas une fausse philosophe. C’est toujours ça de pris… Le Journal du Dimanche du 15 février lui consacre un quart de page. On y apprend qu’en 1995, elle a épousé le « philosophe » Raphaël Enthoven dont elle divorcera en 2001, son beau aligneur de lieux communs ayant pris la tangente avec Carla Bruni, l’ancienne copine d’Arno Klarsfeld… Quel milieu !!! Et ce sont ces gens-là qui prétendent nous fixer les règles morales… Marianne du 21 février la met dans les trois livres à l’honneur avec ceux de Françoise Rudetzki et Axel Kahn (ça reste dans la famille…) et Patrick Besson, rentré dans le rang, nous la loue (mais à un prix raisonnable, comme Yahvé) sur deux colonnes. Une anecdote personnelle permet de bien cerner mademoiselle JJL. Un jour où j’étais parti en mission de renseignement dans un café parisien très prisé de la nomenklatura et où j’avais réussi à faire échouer un projet de son papa (voir Le Libre Journal de la France Courtoise n°53), le hasard m’avait fait asseoir auprès d’elle. Je ne la connaissais ni des lèvres, ni des dents, aussi je n’avais pas fait attention à elle. Elle revenait d’une épuisante séance de shoping dans les fripiers de luxe du quartier germanopratin, achetant avec l’argent de papy des nippes dont la moindre pièce valait au moins un RMI et jacassait avec une dindonnette bobo. Et notre JJL de dire : « Tu te rends compte, il paraît qu’il y a des Bac + 5 qui ne gagnent même pas le SMIC ».J’avais envie de lui répondre : « Tu en as un juste à côté de toi ! ». Il est vrai qu’à cette époque, je crevais littéralement de faim. Aujourd’hui, on est toujours aussi pauvres, mais au moins, on mange à notre faim presque 11 mois pas an. C’est toujours ça de pris ! Une semaine plus tard, j’ouvre le supplément féminin d’un quotidien dit de droite et je tombe nez à nez avec la photo pleine page de ma voisine de table. Gosh ! Justine-Juliette Lévy qui nous présentait ses puissantes réflexions philosophiques dont j’avais eu la primeur le samedi d’avant. Cette fois, elle dissertait sur les remarques pleines de pertinence qu’elle avait entendu en allant manger des glaces chez Bertillon… Au fait, demande le lecteur impatient, il s’appelle comment le bouquin de JJL ? Il s’appelle Rien de grave, paru chez Stock (où le livre mériterait de rester…)… Je supplie le lecteur de ne pas confondre. Il y a un excellent livre appelé Rien de grave, un recueil de nouvelles publié chez Clovis (voir Le Libre Arverne n°36) et écrit par Gabrielle Cluzel. Ce livre, au titre similaire, est excellent et nettement meilleur que celui de JJL. Mais comme Gabrielle est catholique de tradition, pas d’articles dans Le Journal du Dimanche, pas d’articles dans Marianne, pas de grandes radios, pas de télévision. Il serait bon un jour de faire une immense fête du livre rassemblant la totalité des auteurs dissidents, les vrais, ceux qui n’ont pas le droit aux télévisions, aux journaux. Il y a là des talents méconnus qui méritent la renommée…
1 Comments:
je ne savais pas que ce lévy là avait une aussi grande fille.
il doit commencer à prendre de la bouteille.
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